Discussion entre un père et sa fille. [ PV Ed & Nessie ]

Discussion entre un père et sa fille. [ PV Ed & Nessie ] E19tw3

« Mon père est encore un papa : c'est à dire il me protège. » - Raphaëlle Billetdoux

Renesmée Cullen & Edward Cullen

Voilà quelques jours que je n'avais vu mon père, pourtant nous habitions sur le même terrain. Certes pas dans la même maison, mais tout de même. Je n'aimais pas cela, ne pas voir mon père... Idiot ? Certaines diront que oui, car elles aimeraient bien que leur père les lâchent un peu -ce que je me disais d'ailleurs plus jeune- mais maintenant que je n'étais plus son petit bébé et que nous ne vivions plus ensemble le fait que mon père soit toujours derrière moi me manquait. Je n'aurais jamais cru dire cela, d'ailleurs s'il y a quelques années on m'aurait dit « Nessie, ton père te manquera, tu fera tout pour que ton père te surveille et continue à te sur-couver », je n'y aurais certainement pas cru. Car il faut avouer que mon père a été autrefois très "père-poule". Constamment à veiller que je ne me blesse pas, que je ne prenne pas froid ou que Jake et moi n'allions pas trop loin comme il le disait si bien. S'il savait qu'à l'époque où il me le disait ça faisait bien longtemps que Jake et moi avions été trop loin, je pense qu'il ferait un arrêt cardiaque -enfin s'il le pouvait-.

Bref comme je le disais mon petit papa me manquait, en me levant aux côtés de l'homme le plus merveilleux qu'il existe dans tous l'univers, c'est-à-dire Jacob Black, j'avais décidé que j'allais embêter mon très cher père pour une balade entre père et fille, quoi de mieux pour discuter et ainsi dissoudre ce manque qui planait en moi ? Je m'étais donc préparée, avait dit à Milie de ne pas trop faire de bêtises en mon absence car ma fille avait le don de faire tout ce que nous ne voulions pas qu'elle fasse. Quelquefois je me disais que si je lui disais de faire le contraire de ce que j'attendais d'elle, peut-être cela la ferait faire ce qu'il y a de bon pour elle. Mais bon, je n'avais jusqu'à ce jour jamais tenté l'expérience. En ce qui concerne Matthew, je ne me faisais pas de soucis. C'était un bon garçon et il ne faisait pratiquement jamais rien de stupide, presque jamais parce que bien entendu lui aussi était un adolescent et qu'il lui arrivait des choses qu'il n'aurait pas dû faire. Mais comme on dit, rien de tel que l'expérience pour devenir adulte. Et si c'était le cas, Milie serait la femme la plus adulte qu'il me serait donné de rencontrer.

Enfin voilà, après avoir laissé derrière moi ma petite famille j'étais partie en de la maison de mes parents, qui se trouvait non loin de chez moi, étant donné que nous vivions sur le même terrain. J'avais tambouriné à la porte, pour les prévenir que j'étais là et pour ne pas tomber en pleine scène de.. enfin voilà pour ne pas les déranger. Mon père était venu m'ouvrir avec un très large sourire sur les lèvres, cela devait s'expliquer par le fait qu'il avait lu dans mes pensées et donc deviné ce que j'allais lui proposer. Mais nous avions tout de même l'habitude de dre les choses, même si tout le monde savait qu'avant même de s'adresser à lui, mon père savait ce que nous allions dire. Je lui avais donc rendu son sourire et avait dit.

R E N E S M É E –

Bonjour papa, un petit tour avec ta fille préférée ça te tente ?

Je connaissais sa réponse, vu l'expression qui se trouvait sur son visage mais bon j'avais été heureuse lorsqu'il m'avait répondu positivement. Il m'avait fait entrer chez eux, pour que je puisse dire bonjour à ma mère et que je puisse discuter avec elle le temps qu'il se prépare et qu'il aille chercher la voiture dans le garage de la villa principale qui se trouvait être, chez mon grand-père et ma grand-mère. Ce fut lorsque j'entendis le klaxon de sa très belle porche grise que j'avais embrassé ma mère et lui avait souhaité de passer une bonne journée et demandé si elle pouvait tout de même jeter un coup d'œil sur Milie pour ne pas que Jake devienne chèvre car je ne savais que trop bien à quel point ma fille aimait faire tourner en bourrique son petit papa, en fait comme moi à l'époque où j'avais son âge.

J'avais rejoins mon père dans la voiture et une fois installée lui avait sourit bêtement. J'étais heureuse du moment intime qui nous attendait. Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas un tour avec lui. Nous avions décidé communément de nous rendre à Hay River, ce n'était certes pas une grande ville mais au moins c'était une ville pas comme Fort Smith qui ressemblait plus à un patelin qu'à autre chose. Puis il y avait en ville un petit restaurant que j'adorais et je voulais y aller même si je savais très bien que mon père n'était pas la personne la mieux placée pour partager un repas, je savais qu'il serait de bonne compagnie. Puis par la suite nous pourrions très bien aller faire un tour au parc.

Nous étions enfin arrivés et avions déjà beaucoup parlé lors du trajet. Il avait déposé la voiture sur un parking. J'étais descendue de la voiture, l'avais rejoins de l'autre côté de la voiture à une vitesse normale, assez pour qu'elle ne paraisse humaine il ne fallait pas attirer l'attention sur nous.

R E N E S M É E –

Bon tu m'emmènes où dans un premier temps ? Il n'est que onze heure, nous avons un peu de temps avant que mon estomac me rappelle que j'ai besoin de manger.

Ce matin-là, après une soirée de chasse et une longue nuit de tendresse à l'endroit de mon épouse, je m'étais activé plus tôt qu'à l'habitude. Ma fille, Renesmée, celle qui avait fait de moi l'homme ou plutôt le vampire le plus comblé du monde, avait deviné juste. J'avais en effet lu dans ses pensées. Mais vous savez, lorsque l'on est père, nul besoin de lire dans les pensées son enfant pour savoir qu'au bout de 5 jours sans s'être vu il ressentira le besoin de vous donner signe de vie. Lorsqu'on cogna la porte, voilà pourquoi je savais pertinemment de qui il s'agissait. Je ne fis pas attendre Renesmée très longtemps. Sitôt avait-elle cogné à la porte, sitôt je la fit entrer avec un sourire des plus accueillant.

- Eh bien ! J'ai presque fini par croire que tu avais oublié ton vieux père ! lui répondis-je avec une teinte d'humour dans la voix tout en la laissant passer devant moi.

Je refermai la porte et nous nous dirigeâmes tous les deux vers le luxueux salon. L'air extrêmement fier, je regardai Renesmée prendre ses aises dans l'un des sofas. Dieu qu'elle était radieuse ! Pas étonnant... C'était sûrement le fait de voir son père, ça ne pouvait être que ça ! Grâce à qui d'autre pourrait-elle être aussi éblouissante ? Certainement pas grâce à ce clébard qu'elle avait épousé. Oui, au plus profond de moi, j'espère encore que la raison de sa visite soit une dispute, voire même une séparation, avec Jacob. Bah quoi ? J'avais toujours de la difficulté à comprendre ce qu'elles, à savoir Bella puis Renesmée, trouvaient à ce type. Si la présence de Jacob dans la vie de Bella m'avait été insupportable à tolérer avant que nous nous mariassions, elle l'était encore moins depuis que Renesmée m'avait appris qu'elle le fréquentait. Je ne pouvais accepter que Renesmée devienne son épouse, mais son bonheur étant plus important que tout le reste, je devais me faire à l'idée qu'elle partagerait le reste de sa vie avec lui. Bref... autant ne pas m'attarder sur ce sujet qui me donnait toujours l'envie incontrôlable de sortir mes crocs.

- Ta mère devrait descendre sous peu. En attendant, je vais chercher la voiture. Soyez sages, toutes les deux...

Je souris à ma fille avant de disparaitre. Puisque je savais que Renesmée voudrait sûrement discuter un peu avec sa mère, je me rendis à la villa de mes parents d'un pas normal. Pourquoi me presser lorsque connaissait pertinemment le sujet de discussion de ma femme et de ma fille ? Encore une fois, pas besoin de lire dans les pensées pour le savoir. Les deux femmes de ma vie étaient très... prévisibles.

Je revins à la maison une vingtaine de minutes plus tard, klaxonnant pour signaler mon retour à Renesmée. Cette dernière me rejoignit en moins de 60 secondes et la voiture fila en direction de Hay River. Le trajet fut des plus agréables et les rires de mon enfant en furent la preuve. Il y avait longtemps qu'elle et moi avions rigolé ainsi. Par moment, il m'arriva de m'émouvoir devant ce qu'elle était devenue et parfois de regretter qu'elle ait grandi aussi vite, de regretter notre mode de vie, par la même occasion.

Je garai enfin la voiture dans un stationnement presque désert puis nous en débarquâmes. Ma fille me demanda alors où je souhaitais l'emmener. Cette remarque me fit sourire.

- Où souhaites-tu que je t'emmène ? lui demandais-je, en lui tendant la main.