Tiara Carter/Emera************
Fort Smith, Bell Rock, 10 août 2025, 7heures du matin Je me levais aux aurores, étonnant malgré le fait que nous soyons en vacances d'été, mais je n'avais qu'une envie : partir en balade comme me l'avait promis maman. Elle avait donné son accord pour que j'emmène un pique-nique et parte avec monsieur Roger jusqu'à son bétail. Bien sur nous n'allions pas les ramener car je n'étais pas assez bonne cavalière pour cela même si Emera était une monture formidable. Il voulait juste aller voir l'état de ses veaux qu'il avait réussi à mettre en pâturage malgré la forêt qui envahissait la région. J'aimais bien monsieur Roger et c'était un homme fort sympathique, mais il ne parlait pas beaucoup. Quoique cela avait un avantage assez intéressant, il me laissait le temps de ranger mes pensées. Je m'activais dès la sortie de mon lit en m'habillant immédiatement et en tressant mes longs cheveux roux. Après avoir descendu à pas de loups les escaliers grinçants de la maison, je me faufilais dans ma cuisine et me retrouvais nez-à-nez avec ma mère.
"Alors jeune fille, on comptait partir sans avoir prévenu sa mère?
-Mais maman...
-Il n'y a pas de mais qui tienne. Tu vas me faire le plaisir de t'asseoir et de prendre un petit déjeuner décent avant d'aller jouer les cow-boys chez monsieur Roger!"
Anna, ma mère, me fit griller du bacon et des oeufs brouillés avant de me servir un grand verre de lait avec un cookie fait maison. J'adorais les cookies de maman, ils étaient délicieux et elle y ajoutait toujours de la noisette parce qu'elle savait que j'adorais ça.
Le petit déjeuner finit, je mis mes bottes et courut jusqu'au pré d'Emera, ma ponette Halfinger de quatre ans. Elle était assez joueuse mais très calme pour son âge. Comme disait papa "elle a un bon mental ta ponette". J'adorais ma ponette, je l'avais reçue cette année en cadeau d'anniversaire et c'est papa qui l'avait débourrée. Papa m'avait transmit sa passion pour les chevaux. Mais j'aimais pas du tout le nom que le marchant lui avait donné : Emera. J'avais fait des recherches sur internet et avais trouvé que son nom voulait dire éphémère en grecque. Ensuite, j'avais cherché ce qu'éphémère voulait dire et quand j'ai appris que ça qualifiait quelque chose qui ne vit qu'une journée, j'ai été très triste.
Je sifflais en arrivant au pré de mon amie. Parfois elle venait parfois non, nous étions en train de tisser cette amitié et elle avait un caractère très fort concernant le travail à pied alors qu'en selle elle était douce comme un agneau. Aujourd'hui la ponette ne semblait en faire qu'à se tête. Il fallait avouer qu'il était tôt mais bon, monsieur roger m'avait dit pas après huit heures. Je dus donc aller la chercher, elle somnolait au fond du pré, reposée sur trois de ses membres.
"Emera, viens ma belle..."
Je m'approchais d'elle, lui passais le licou et l'emmenait vers son petit box. Elle avait un petit box à elle et à coté mon matériel dans une remise, le tout en bois construit par papa. J'attachais Emera à l'anneau prévu à cet effet, la préparais et quand j'eus fini, j'allais prévenir mes parents de mon départ. Monsieur Roger m'avait donné rendez-vous à l'entrée du village, à quelques mètres seulement mais je ne voulais pas être en retard. Je montais en selle, et me dirigeais vers l'intersection.