| | #1. La vie, quelle folie. [PV BELLAAAA] | |
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Invité ★ je suis Invité
| Sujet: #1. La vie, quelle folie. [PV BELLAAAA] Mer 2 Fév - 21:04 | |
| [ // HRP C'est un peu court, mais je pense que si j'avais rallongé, le charme aurait été rompu. // ] Derrière ce rideau de pluie se trouvait cette place, celle qui avait révélé à moi la beauté du monde. Cette jeune femme m’avait désemparé, avait volé mes principes, les avait broyés sans plus de cérémonies en ne décochant qu’un sourire. Je n’avais pas revu cet ange tombé du ciel depuis mais je revenais journellement dans l’espoir de revoir son bonheur qui nourrissait peu à peu ma soif de vivre. Oui, survivre ne me suffisait plus. Je l’attendais, chaque jour, pour revivre cet instant où son aura s’était insufflée en moi, m’avait soumis à sa danse endiablée. Je voulais respirer à nouveau cet air doux et chaud de l’espérance, je souhaitais qu’on me réanimât, encore et encore, comme l’avaient fait ces deux vampires. Qui aurait-cru ? Qui aurait cru qu’une femme brisée comme moi, emmurée dans des valeurs de la vie et du monde aussi négative qu’était mon cœur froid, aspirerait à s’ouvrir comme elles l’étaient ? Oui. J’étais jalouse. Jalouse de leur bien-être, de leur faculté à jouir de la félicité. Mais la révélation était encore trop récente. Je me perdais telle une enfant, dans un espoir bien trop grand pour moi. Mes ailes nouvelles allaient s’embrasées, leur histoire était sûrement différente. Alors que mes yeux étaient rivés sur cette place où seuls quelques passants évoluaient tels des fantômes, je distinguais une silhouette sombre se dessinait peu à peu dans ce cirque humide. Elle s’approcha, spectrale et vaporeuse. Je pus enfin mettre un nom à cette présence qui venait à moi, avec autant de grâce qu’une danseuse. Isabella Marie Cullen. Cette petite funambule, marcheuse de l'air, sautillant et trébuchant. Elle se faufilait entre les passants avec cette démarche brisée et vacillante, comme si quelque chose clochait chez elle. Pas dans son squelette, pas dans ses os ou dans sa chair. Non. Bien plus profondément encore. Comme si son âme était déviante et que cela affectait son équilibre. Et pourtant, et pourtant tous la regardait alors que qu’elle cavalait, sourire au bord des lèvres, sur la corde raide du caniveau. Et moi, et moi j'étais un peu comme le violoniste qui l’accompagnait. J'étais le violoniste de la place des Martyrs et, à chaque fois qu’elle serait passée, j’aurai joué un peu plus fort dans l'espoir qu’elle tombât. Je voulais qu’elle se fasse mal, qu’elle écorche sa pureté comme je torturais la mienne à chaque fois que mes yeux se posaient sur elle. Elle était comme ces billes qui s'arrêtent au rebord du trottoir sans pour autant tomber dans le caniveau, elle était de ces verres qui ne se brisent pas après une chute ou même de ces étranges fleurs qui survivent même lorsqu’on les oublie. Elle était fascinante. Fascinante dans sa déchéance, dans ses cicatrices, dans son sourire tordu. Le monde avait dû la construire de travers, la torturer çà et là pour qu’elle devienne ce qu’elle était, humaine rapiécée, faite de bric et de broc et elle tenait debout, magnifique dans toute sa prestance. Non, je n’avais jamais vu pareille vampire avant. « Qui es-tu vraiment ? Pourquoi es-tu si différente des autres ? Qu’as-tu de plus, Isabella ? » soufflais-je tandis qu’elle s’approchait un peu plus de moi. Elle arriva à ma hauteur, comme portée par des pas de danses, virevoltante, s'élançant dans les airs comme une colombe divine, Elle éclairait le monde. Sa légèreté aurait brisé des milliers de cœur, sa grâce aurait ensorcelé quiconque s'approchera d'elle. Elle était seule devant cette foule, devant ces lions affamés. Et pourtant, Elle seule était libre. Elle était la seule personne qui détenait cette clé sacrée. Tournoyant sur cette piste sombre, envoyant valser la moindre particule qui se mettait devant son passage, Elle savourait cette fraîcheur qui émanait d'elle seule. Et tel un cristal, Elle reflétait l'arc-en-ciel. C'était un ange qui s'était égaré, qui avait recouvert ses ailes au contact d’un morceau de rêve, elle chevauchait l'esprit du vent. Une Petite fille plongeant alors dans les abysses, et s'évadant pour oublier ces sourires factices. Elle était libre, terriblement libre. |
| | | With you , I dream that eternity is even longer. ★ je suis M. Isabella Cullen
Ҩ CREDITS : Bazzart Ҩ MESSAGES : 573 | Sujet: Re: #1. La vie, quelle folie. [PV BELLAAAA] Mer 2 Fév - 22:54 | |
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| | | Invité ★ je suis Invité
| Sujet: Re: #1. La vie, quelle folie. [PV BELLAAAA] Lun 7 Fév - 1:17 | |
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« Crois-moi, je n'ai rien de plus que les autres, je suis moi et c'est déjà bien assez » me dit Isabella d’une voix rassurante. Je l’avais écoutée sans mot dire, bercée par sa voix rassurante qui me ramenait en ces lieux de paix que j’avais connues, la première fois où elle s’était présentée à moi. Un ange tombé du ciel ? Je ne savais pas, mais j’étais sûre d’une chose : elle ne pouvait être venue à moi par chance, c’était impossible. Allons, comment dans une vie comme la mienne, calculée au millimètre près pour qu’elle soit vécue comme une punition, pouvait contenir du hasard ? Isabella Mary Cullen était venue à moi. Cependant, je ne pouvais m’empêcher de me demander dans quel dessein ? Voulait-elle que je prenne goût à ce monde qui me rejeter ? Lui évoquais-je sa fille ? Visiblement, elle souhaitait me mettre à l’aise. Sa fille. L’hybride que j’avais vu il y avait de cela quelques jours, sa main tendrement glissée dans celle de son amant. Sa fille, celle qui, avec Isabella, me vendaient du rêve montraient un autre horizon que ma triste vie. Après tout, dans cette perdition ininterrompue j’avais abandonné, j’avais renoncé à m’en sortir depuis longtemps. Mais ces deux-là avaient débarqué en un tourbillon de bonheur et de joie, animées par une danse particulière. Elles se mouvaient avec le rythme des aléas de la vie, en accord avec une sonorité tendre et sucrée, entraînée par une mélodie à trois notes. Je fixai Isabella, désireuse de devenir comme elle, comme sa fille. J’étais devenue l'une de ces âmes qui s'envole à la moindre brise. Ecorchée et fragile, j’avais tenté, par le passé, de repousser constamment mes propres limites, en vain. Disons qu’avant leur rencontre, je m’étais persuadée que ce monde n'était décidément pas fait pour moi : la foule autour était trop agressive pour cette âme qui préférait batifoler avec la solitude. La solitude est un jardin où l'âme se dessèche, les fleurs qui y poussent n'ont pas de parfum. « Tu sais, je ne suis qu'une vampire. J'aimerais dire comme les autres, mais cela serait hypocrite. La vie m'a donné des chances inespérées et je les ai toutes saisies au bon moment, c'est tout. »Ces paroles ne cessaient de retentir à moi. Elle avait eu des chances à saisir, chose qu’elle avais faite. En avais-je eu ? Ou avais-je été assez orgueilleuse pour ne pas les voir ? Valdinguant au gré de mes tourments, j’avançais auparavant sans me préoccuper des mauvaises herbes. Mais certaines fleurs étaient pourtant là, elles attendaient l'eau souveraine qui leur permettrait alors de respirer. Mais, aveuglée par ma flamme mélancolique, je ne leur accordais pas un regard. Feu follet précipité, caractère de verre qui ne se mouvait pas dans celui de l'altérité, au caractère de fer. J’étais devenue une allégorie de la souffrance. Une métaphore de l'existence. Un paradoxe qui ne s'expliquait pas rationnellement. J’étais une plume ambulante, vagabondant au gré des mots, s’envolant et virevoltant au moindre souffle, tournoyant dans les airs. Cette mélopée assassine qui défiait chaque cœur. J’étais devenue une âme errante, solitaire mais aimante. Je n’étais plus qu’un frisson pendant l'amour, un éclair dans un ciel noir, un simple détail de la vie.
Oui, j’avais été sûrement assez stupide pour ne pas les avoir regardés, ces fleurs, ne pas avoir pu saisir ces chances inouïes de pouvoir enfin sortir la tête de l’eau. Mon âme s’était noyée. J’étais donc là, la tête baissée, le regard vide. Je jouais nerveusement avec mes mains, arrachant les bouts de peau lotis au bord de mes phalanges. Quelque chose me contrariait, et j’étais quasiment sûre que l’on pouvait le sentir à des kilomètres à la ronde. Je devais avoir cet air d'ange déchu, d'âme écorchée, que la vie avait brisé plusieurs fois. Je devais avoir cet air angoissée, sans tristesse, sûrement habituée des péripéties de la vie. Je devais avoir cet air jeune, mais où il y était facile d'apercevoir que j’avais déjà vécu. On pouvait voir les gifles sur mon visage : les plis près de mes yeux, mon front plissé par un souci permanent. Et pourtant, je suis certains qu’on apercevait un espoir nouveau dans mes fossettes. On distinguait mon sourire. « Ça te dirait de venir prendre quelque chose à la maison ?! Je sais tu es à moitié vampire, mais aussi à moitié humaine et pour Nessie j'ai un tas de choses à manger inutile pour moi à la maison... Edward ne sera pas là, on sera juste toi et moi, et on pourra discuter au chaud. »Je restais abasourdie par ses paroles. Je ne pus décocher un seul mot qu’elle se retourna après m’avoir lancé un sourire encourageant. M’avait-elle vue courber la nuque, arquer son dos, dissimuler ma tête entre mes épaules ? Avait-elle sentie mon envie de me rétracter, comme pour me faire oublier ? Me faire oublier, et dormir toute une vie. Avait-elle compris que j’essayais d’échapper à toute étreinte ? Oui. Je souris. Isabella voulait me remettre sur pied avant de me réapprendra à avancer en confiance. Elle avait tout compris. Elle avait vu mes mains abimées, toutes tachées de larmes de vie, et de sourires de mort. Toutes usées de la vie. Elle avait distingué mes yeux fatigués de la vie ; ma bouche qui refusait de s'étirer, niait de se transformer en un sourire qui pourtant aurait pu m’aller, en fin de compte. J’avais été brûlée, écorchée vive. Et mes mains gardaient la trace de cet anéantissement. Brûlées, écorchées vives. Face à mon hésitation, elle avait attrapé ma main abîmée entre ses doigts blancs, et les avait serrés fort, comme pour me dire « Je te tiens, tu ne peux plus tomber. » Une goutte d'eau salée avait chuté de mes yeux sur une de mes abondantes cicatrices, et ce contact m'avait brûlée. BAM, un poignard dans le cœur. Un de plus qui se plantait dans ce vulnérable petit muscle. Et tandis que mes émotions me submergeaient, Isabella m’entraina dans sa danse. Petite ballerine. Petite funambule. |
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