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Je me regardais dans le miroir et soupirais. Beaucoup de femme humaines de ce monde auraient interpréter à leur manière ce soupire et m'enviait. Je le savais. A leur yeux j'étais d'une beauté inhumaine. Après tout je n'étais plus humaine depuis bien longtemps alors ma beauté ne faisait que s'accorder à mon statut d'immortelle. Mais je n'avais pas perdu pour au tant mon humanité. De moins je l'espérais. Néanmoins ce n'était ni mon statut ni mon humanité qui me faisait soupirer mais bien mon physique. Peut importer que pour les humain j'étais exceptionnellement belle, pour des vampires je n'étais qu'une banalité parmi d'autres. Quant toutes les personnes comme nous sont d'une beauté déraisonnable, cette beauté nous devient quotidien et perd de son attrait. Ma beauté avait perdu à mes propres yeux tout son attrait. Je ne jouais plus avec elle comme je le faisais avant. Mes cheveux avaient perdu de leur éclat et cette lueur maline et charnelle qu'avaient mes yeux avait aussi disparue. Je connaissais les deux seuls moyens de les faire revenir mais pourtant je n'essayais même pas. Ma main courut le longs des courbes de mon corps. J'avais un physique irréprochable pour une humaine, bien que je ne le sois pas. Et déjà humaine, j'étais belle selon les critères de l'époque. Des hanches pas osseuses mais bien servies, une poitrine ronde et une taille très finies. Oui j'étais admirablement bien proportionnée même sans cette aide vampirique. La seule chose que l'on me reprochait à l'époque était ma minceur. Mais elle m'avait toujours plu. Et elle me plaisir toujours. Non mon problèmes était ailleurs. J'étais devenue terne à mes propres yeux. Je savais que pour un humain je ne l'étais pas et que pour un autre vampire non plus mais pour moi je l'étais.

Je me retournais et jetais un coup d'œil à mon dressing grand ouvert. Il n'étais d'ailleurs pas très bien rangé mais je n'avais vraiment pas envie de faire une effort de rangement aujourd'hui... Toutes ses tenues, ses affaires et accessoires, appartenaient en majeur partie à mon passé. Pourquoi m'encombrer de tout ça au fond ? Je ne savais pas trop, peut être simplement pour garder preuve matérielle de mon passé. Une chose était sure je n'avais pas envie de les jeter. Pourtant c'était de voir tout cela qui m'avait dans cet état de nostalgie pas possible. Comment donc ? Je sortais tout juste de la douche et armée de mes sous-vêtements j'étais partie à la recherche d'une tenue. D'ailleurs j'étais toujours en petite tenus, c'est à dire avec seulement une culotte et un soutif. Tout c'était bien déroulé jusqu'à que je tombe sur un grand carton. Je l'avais ouvert pour trouver dedans des tenues pas beaucoup plus couvertes que celle que je portais à l'instant. Ce carton contenait mes tenues de l'époque où j'étais danseuse. Oui j'avais été danseuse ce que peu de monde savait... Du coup, je m'étais retrouvé à retrouvé à ouvrir les housses une par une et à regarder ce qu'il y avait de dans. Puis finalement, prise d'une envie de pleure ce qui est frustrant quand on a pas la capacité de le faire, j'avais abandonné mon carton en plein milieu du dressing, mes housses par terre et j'étais allée me coller devant mon miroir. Ce n'était pas forcément une meilleure idée. J'entendis du bruit par ma fenêtre mais je n'y fis pas attention. Mon regard restait posé sur ce carton. Je sentais monté en moi les souvenirs. Puis il dériva sur la robe qui était méticuleusement étalée au sol. De nouveau l'envie de pleurer me gagna. Je fermais les yeux pour penser à autre chose.

Je n'eus pas à me donner cette peine. Le bruit que j'avais entendu dehors se concrétisa et quelqu'un frappa à ma porte. C'était des coups discret pas portés très fort qu'un humain n'aurait pas entendu mais je n'étais pas humaine et mon visiteur non plus. Je dévalais les marches qui menaient à l'étage de mon petit loft. J'avais les moyens de m'acheter une maison plus grande mais cela n'aurait fait qu'attirer encore un peu plus l'attention sur moi et je n'en avais pas vraiment envie pour tout dire. Mon loft était déjà assez grand avec une cuisine/salon/salle à manger ainsi qu'une salle d'eau en bas et ma chambre/bureau et mon dressing en haut. J'avais tout ce dont j'avais besoin et vivant seule je ne voyais pas l'intérêt d'avoir beaucoup d'espace vide. Je traversais d'ailleurs ma cuisine et ouvrait ma porte. Je souris à ma visiteuse. Ce n'était autre que Milie Black, la petite fille de mon cousin adoré et surtout ma meilleure amie. Je remarquais alors que je n'avais pas pris la peine d'enfiler une tenue plus décente par dessus mes sous-vêtements et je lui adressais un sourire à la fois gêné et désolé. Je l'invitais d'un geste à entrer et refermais la porte derrière moi.

- Coucou ma belle. Tu vas bien ?

Je déposais un rapide bisous sur sa joue et me dirigeais vers les escaliers à l'autre bout de la pièce. Je marchais lentement à mon goût rapidement pour un humain. En plus je marchais à l'envers pour continuer à regarder la petite terreur qui était ma meilleure amie. Je lui souris et passais doucement une main dans mes cheveux en voyant son regard s'attarder sur ma tenue si couverte.
- Excuse moi pour la tenue, j'étais en train de m'habiller.

Je lui souris et la vit lever les yeux au ciel. Je me retiens fortement de rire et grimper en quelques secondes les marches de mon loft. Je m'entendais admirablement bien avec Milie et je savais qu'elle n'allait pas vexer du fait que je ne sois pas habiller pour l'accueillir. Je me penchais par dessus la balustrade et lui souris. Elle était encore en bas.

- Viens. Comme ça tu verras mon dressing. Il rivalise pas avec celui d'Alice mais bon, c'est déjà ça.

Alice était la grand-tante de Milie, la soeur d'Edward et du coup ma cousine. Et c'était une vraie passionnée de la mode. De ce côté là, elle battait ma propre soeur Kate qui avait nombreuses fois refait ma garde robe dans la passé. A vrai dire, je n'étais pas très mode mais j'entassais juste années après années les nouveaux vêtements que je m'achetais. Ainsi on pouvait voir dans mon dressing des vêtements qui dataient de l'époque où j'étais encore une nouvelle-née. J'en avais pas beaucoup car j'avais du abandonner la plus grande partie et qu'une bonne quantité était partie en poussière avec l'âge. Mais on trouvait aussi des choses entre cette époque là et maintenant comme des robes de la renaissances ou d'autres ayant seulement cent ans. On trouvait aussi des choses qui n'étaient pas des robes. Non la seule chose qui était forcément récente c'était la lingerie parce que bon voilà... Je la vis montée les marches et j'enfilais juste un short pour la décence.

– A moins que tu veuilles essayer quelque chose ?

Je vis son regard courir sur les tenues et je leur jetais moi même un nouveau coup d'oeil. Le carton était tellement bien rangé que l'on voit des bouts de tissus en sortir de toute part, il y avait aussi des housses vide qui trainaient partout par terre, d'autres qui étaient à moitié ouvertes et laissaient entre-apercevoir des bouts de tissus colorés, les bacs dans un désordres pas possibles et il y avait, en plus de ma belle robe rouge et or, d'autres tenues qui trainaient au sol. Il faudrait vraiment que je le range ce fichu dressing...

Cousin… Cousine… La blague est fine. Il m’avait vu grandir… partir avec Jesse pour revenir et oser avouer qu’il m’attirait… qu’il me rendait dingue… qu’il pouvait faire battre mon cœur à un même degré que Jesse. Mais avouer ça à ma famille ? Avouer ce début d’histoire à papa ? Avouer que je risquais de rompre avec Jesse pour Chris ? Je n’en étais pas encore là. Toujours à Jesse et pourtant tout autant à Chris. C’était assez étrange comme sensation et j’essayais de la cacher comme je pouvais à ma famille par une nouvelle amitié pour Chris. Mais que diraient-ils s’ils savaient que dans l’intimité on était plus que des amis ? J’ignorais si Lirose était au courant… Chris s’était-il vantait d’avoir une partie de mon cœur ? Avait-il dit aux autres que je n’avais pas su lui résister ? Qui le croirait ? Aux dernières nouvelles les seules véritablement au courant était Carlisle et Emmett qui s’en doutait fortement. Carlisle parce qu’il était un confident pour Chris et Emmett parce que moi-même j’avais du mal à éteindre cette flamme dans mes yeux en regardant Chris même de loin…

Posée devant le miroir avec cette robe sur le corps c’était la première fois que je paraissais si femme et si douce. Cette robe me venait de Chris. J’ignorais comment il avait fait mais on avait presque l’impression que cette robe était été faite sur mon corps. Elle me rendait bien plus féminine que jamais. Je tournoyais un peu le cœur serrée. Chris m’avait demandé de venir au bal de fin d’année avec lui alors que nous étions encore loin de cette fin d’années. Il voulait que je porte cette robe. Moi j’avais voulu la jeter et dire non. Alors qu’es-ce qu’elle faisait sur moi ? J’étais incapable de dire ce qu’il avait pu se passer entre temps. Lucifer avait-il laissé glisser pour une fois les doigts de Chris dans mes cheveux pour doucement parcourir ma nuque jusqu’à toucher mon cœur ? Cette robe était comme le signe du diable. La tentation pure dans toute sa splendeur. Moi qui croyait qu’on ne pouvait être maudit… Mamie qui répétait souvent qu’on avait une âme… Si j’en avais une alors comment es-ce que je faisais pour faire ça à Jesse : oser porter cette robe. Oser laisser Chris capturer une part de moi. Oser laisser ce pêché me corrompre avec une pointe d’appréhension ?

Je respirais lentement en continuant à me regarder dans le miroir quand quelqu’un toqua à ma porte. Je n’osais pas dire « entrez ». Je ne voulais pas qu’on me voit comme ça. C’était comme si j’avais écrit sur mon front « j’aime Chris… » mais mon père ne m’en laissa pas le choix en entrant… Il s’arrêta alors sur le pas de la porte après avoir refermer la porte. Il me regardait un peu surpris. Je me mordais les lèvres en reculant. J’avais si peur qu’il se mette en colère parce que j’avais osé porter quelque chose de vraiment féminin et sensuel. Et pourtant il ne s’énerva pas…

PAPA « Tu es magnifique… »

Si c’est me faire rougir qu’il voulait c’était gagné. Je savais plus où me placer du coup. Il était étonné de me voir comme ça. Il avait même un peu peur. A ses yeux j’avais l’air d’une beauté complètement démesurée. J’étais loin de me voir comme ça à vrai dire. S’en était presque déstabilisant. Il s’approcha de moi pour me prendre dans ses bras. Il avait du mal à réaliser que sa petite fille devenait une femme. Il avait si peur que je souffre. Il me surprotégeait pour éviter que mon cœur ne souffre comme le sien avait souffert avec ma grand-mère. Seulement je crois que je ressemblais bien trop à mon père et que c’était inévitable à la différence que cette souffrance… j’en étais la seule fautive. Il finit par me lâcher et me demander de m’asseoir sur mon lit. Il s’assit à côté de moi. Mon père pouvait être méchant et protecteur mais au fond je savais qu’il était le meilleur papa du monde. Il avait simplement peur pour moi. N’es-ce pas une preuve d’amour ?

MILIE « Papa… Tu sais… Je suis une grande fille prête à faire mes choix. Et tu ne pourras pas me protéger contre toutes les souffrances de la vie. Ça fait parti du jeu. Mais sache que même si je souffre… même si j’ai mal… Je n’oublie pas qui je suis ou d’où je viens. Je reste ta fille et je t’aime papa… »

Décidément deuxième câlin. Il ne dit rien mais mes paroles le touchèrent. Je fermais les yeux un instant le laissant me prendre dans ses bras.

MILIE « Personne ne te remplacera. Tu resteras le premier homme de ma vie… »

Le voilà rassuré même s’il avait quand même quelques doutes. C’était pratique de lire dans ses pensées… mais qu’il ne craigne rien. Sans y prendre garde il a guidé mes pas sur les siens. J’étais fière d’être sa fille et de lui ressembler. Il resterait mon père quoi qu’il arrive. Celui qui veille sur moi jour et nuit ne pensant qu’à mon bonheur. J’en étais consciente. Je sentis une larme couler le long de ma joue. Il me lâcha pour me regarder et avoir un sourire en coin. Il sécha cette larme le long de ma joue. Il me confia alors qu’il savait qu’un jour quelqu’un viendrait prendre mon cœur et que malheureusement il ne pourrait rien y faire. J’étais bien trop tête de mule comme ma grand-mère paraitrait-il… J’avais alors la possibilité de lui exposer mes doutes et mes peurs entre Chris et Jesse si je le voulais. Comme si tout à coup je sentais que je pouvais tout lui dire. Jusqu’au moment où il me donna sa bénédiction pour Jesse… Il se leva alors après une dernière étreinte et me laissa seule content d’avoir réussi à me dire ce qu’il avait sur le cœur. Moi je me sentais encore plus mal de nouveau seule. Je regardais mon visage dans le miroir et ce fut plus fort que moi. Je pris le premier objet qui trainait et je cassais le miroir violemment. 7 ans de malheur ? peu importe. Je n’étais plus à ça prêt… Je finis par enlever cette robe et la jeter de colère loin dans mon armoire et m’habiller en garçon manqué comme pour me protéger… comme une coquille que je formais autour de moi pour ne plus souffrir. Je passais ainsi par ma fenêtre pour courir loin… très loin… Mes pas doucement me menèrent alors devant la maison de Lirose. Je séchais mes larmes. Je ne voulais pas qu’elle voit que j’étais mal… J’arrivais ainsi devant la porte pour toquer. Elle m’ouvrit.

LIROSE « Coucou ma belle. Tu vas bien ? »

MILIE « ça peu aller… »

Je fus alors surprise de la voir en sous-vêtement enlevant un instant la tristesse dans mon regard. Je devinais alors par ses pensées qu’elle sortait de la douche. Elle m’adressa un sourire gêné et désolé. C’était pas comme si c’était la première fois… Lirose n’était pas très pudique parfois contrairement à moi qui cherchais sans arrêt à me cacher sous des vêtements un peu trop masculin. Elle m’invita à entrer et referma la porte. Elle déposa un rapide bisou sur ma joue et alla vers l’escalier. Je m’attardais sur sa tenue en me disant qu’elle était si jolie comparée à moi. Mais malheureusement on ne voit jamais son propre potentiel. Jesse a beau me dire que je suis très jolie même revêtu d’un sac poubelle xD ça ne voulait pas rentrer. Elle s’excusa alors de sa tenue. Je levais les yeux au ciel. Comme je l’ai déjà dit, j’en avais un peu l’habitude et je n’étais donc plus à ça prêt x) ! Elle montait donc les escaliers… J’attendais là qu’elle s’habille.

LIROSE « Viens. Comme ça tu verras mon dressing. Il rivalise pas avec celui d'Alice mais bon, c'est déjà ça. »

MILIE « Ok… »

Je montais ainsi les escaliers pour arriver à la chambre de Lirose. De toute façon elle pouvait avoir autant de fringues qu’elle veut à vrai dire je n’étais pas tellement portée sur la mode un peu comme Lirose même si elle, elle s’habillait quand même de façon féminine. Je ne fis pas trop attention au petit bazar de vêtements dans la chambre de Lirose. Elle enfila un short pour plus de décence. Je restais pensive…

LIROSE « A moins que tu veuilles essayer quelque chose ? »

MILIE « Non merci… j’ai eu ma dose d’essayage ce matin… »

Une robe avait suffit pour me retourner complètement et me mettre mal à l’aise pour la journée. Il ne fallait pas que je croise Chris aujourd’hui. Mon regard s’arrêta quand même sur les tenues de Lirose. C’était quand même pas mal le bordel chez elle xD ! j’eus un sourire en coin avant de finir par aller me poser sur son lit.

MILIE « T’en as des trucs qui peuvent plaire aux hommes dites donc ! Mais c’est vrai qu’Alice te bat… En parlant d’elle, cette chipie a encore tenté de refaire ma garde robe ! Heureusement que Chris a sauvé des trucs que j’ai pu remettre dans mon armoire comme ce sweet ! Sur le coup il a été un véritable amo… »

Je ne finis pas ma phrase voyant la surprise de Lirose sur mes éloges pour Chris. Ah oui j’ai oublié de vous dire un truc ? La dernière fois qu’avec Lirose on s’était vu j’avais pas arrêté de dire que Chris était un crétin fini. Que je le détestais… Que je le haïssais même ! Tout ce que je pouvais dire de méchant sur lui je ne me gênais pas. et là je lui faisais un compliment ? Je déviais le regard. Il ne fallut alors pas longtemps à Lirose pour comprendre que quelque chose clochait. Elle me connaissait bien trop… Pas besoin qu’elle parle, ses pensées agissaient tout autant pareil. Je me mordais les lèvres me rendant encore plus coupable. Pour me rattraper alors je dis :

MILIE « M’enfin ce crétin a cru que parce qu’il a sauvé quelques affaires à moi il pouvait se permettre de me demander de venir avec lui au bal ! Il rêve… Vraiment crétin celui-là ! » dis-je sans regarder Lirose dans les yeux…

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Il y a parfois des souvenirs qui font mal. Des souvenirs qui vous prennent au trip, qui font se serrer votre coeur, des souvenirs qui font monter les larmes à vos yeux... Des souvenirs qui vous coupent la respiration, qui vous empêchent de déglutir, des souvenirs qui vous donne envie de renifler bruyamment. Ces souvenirs ne sont pas forcément tristes pour au tant... Ils peuvent l'être comme ils peuvent être heureux mais ses pleures, cette sensation qui nous prend quand on y repense, est de la tristesse. Finalement ce sont peut être quand ils sont joyeux qu'ils font le plus mal et que cette tristesse est la plus forte, la plus envahissante. Une tristesse profonde, accompagnée d'une certaine nostalgie et parfois pour certains de regrets, une tristesse qui nous envahit sans y être invitée, une tristesse qui nous déconnecte du monde environnant. De la tristesse à l'état pure pour nous mettre sans dessus dessous car c'est bien ce qu'elle fait à chaque fois. Ce sont des souvenirs qui ont fait de nous ce que l'on est, des souvenirs qui font que l'on est même. Ces souvenirs auxquels on tient comme il n'est pas permis. Ces souvenirs auxquels on aimerait, parfois, penser moins souvent pour avoir moins mal... Ces souvenirs... Mais si je ne pensais à CES souvenirs ci auxquels pourrais-je donc penser ? Aux souvenirs des cent dernières années ? De ces cents tristes dernières années parce qu'au fond ça avait bien était les cent plus tristes années de mes neuf cent huit années vampiriques. Neuf cent huit... Ce chiffe, non nombre, n'était pas négligeable. Je ne connaissais que peu de vampires pouvant prétendre être plus âgé que moi. Il y avait mes deux soeur, la troisième n'étant plus des notres, et des Volturi. D'autres je n'en avais aucune idée. Mais cela je m'en fichais bien ! Pour moi c'était surtout neuf cent huit années de souvenirs, neuf ans huit années plus ou moins douloureuse. Il y avait eu ma première année, celle où je me contrôlais à peine, l'année de mon sevrage au sang animal. Ou encore celle où Eleazar et Carmen nous avaient rejoins. Je les aimais beaucoup tous les deux. Carmen était ma douceur de vivre, mon sourire, ma tendresse... Pas que je sois une sauvage sans sa présence. Et Eleazar était surement l'une des personnes qui me comprenaient le mieux. Nous étions solitaire au même égard et pourtant quand j'étais avec lui, j'étais à la fois seule mais avec quelqu'un. La première année de Carlisle, au moment où il venait nous voir une fois tous les deux mois si ce n'est encore plus souvent. Le temps que j'avais passé seule avec Carlisle et Edward quand celui ci était presque encore un nouveau né. Et surtout ces dix années là bas avec Lui...

J'entendis quelqu'un frapper à ma porte. Je savais déjà que c'était Milie alors je chassais d'un geste de la main mes pensées. Elle n'avait pas à entendre tout cela, il y avait encore beaucoup de choses que je ne lui avais pas dit et que je ne lui dirais pas pour le moment. J'avais besoin de temps pour parler de cela alors même si je savais que je pouvais lui faire confiance. Je n'avais parler à personnes des dix années en question et de ce qu'elles signifiaient pour moi. J'avais besoin de temps pour les admettre et surtout pour me dire que j'avais le droit de les partager avec quelqu'un. Je soupirais, là elle pouvait m'entendre. Youyou, Lirose réfléchit parfois avant de penser. Là c'était con. Je comprenais pourquoi Edward disait que c'était drôle d'être dans ma tête parfois. Je me serais limite fait rire si ce n'était pas aussi désespérant que ça. Bref, je traversais mon loft. Il était pas très grande et j'étais vampire. Ce que l'on peut traduire par le fait que cette action ne me prit vraiment pas longtemps. J'ouvris à Milie et lui demandais comment elle allait. Elle dit que ça pouvait aller mais à en voir les larmes écrasées sur ses joues, elle mentait. Milie n'était pas très bonne menteuse, du moins avec moi. Je me doutais que son père saurait toute la vérité sur les activités diverses et autres de sa fille, il trouverait qu'elle ment très très bien mais moi j'étais sa meilleure amie et non son père donc la situation était différente. De toute façon, par une logique exceptionnelle étant quelqu'un de sexe féminin je ne pouvais pas être son père. Ne me répondez pas que j'aurais pu être sa mère. J'étais maintenant stérile. Stérile depuis neuf cent huit ans, stérile depuis que j'étais une vampire. Au moins j'étais sure que je n'avais pas d'enfant surtout si on prenait le fait que... Non stop ! Ma meilleure amie a accès total à mes pensées alors on arrête là. Elle a beau semblait plus vieille elle n'a pas encore cinq ans alors si je pouvais éviter de penser à ce genre de chose en sa présence. Je me concentrais sur elle. A en voir la tête qu'elle faisait, je devais avoir légèrement oublier de mettre quelque chose par dessus mes sous-vêtements en dentelle noire. Tant pis ! Milie est une fille, Milie est ma meilleure amie : elle m'avait déjà vu dans de pareille tenue. Et inversement, bien que les sous-vêtements de mon amie étaient moins... moins indécents. Enfin si les miens passaient mais il fallait porter quelque chose par dessus normalement. Que les siens même sans rien par dessus c'était déjà beaucoup mieux ! Puis Milie ne sortait pas en sous-vêtements. Moi non... enfin maintenant je ne sortais plus dans de pareilles tenues...

Je l'invitais à me rejoindre en haut. Je comparais mon dressing à celui d'Alice en précisant bien qu'il était plus petit. En fait, je me demandais même si c'était possible d'en avoir un plus grand. La dressing seul d'Alice devait être plus grand que mon loft en entier alors bon... Mais il était vrai que même si était très grand mon dressing ne contenait pas toutes mes tenues. Une bonne partie étaient encore dans des cartons, comme celui que j'avais ouvert à il y a peu de temps et une bonne autre quantité était restée à Denali le jour de mon départ. A vrai dire, ce jour là je n'avais pris que quelques tenues pour faire la route alors il manquait une grande quantité de tenue à ma garde robe. Mais bon j'avais pris des croquis en grande quantité pour pouvoir me refaire une garde robe avec des tenues de toute époque. Et il y avait aussi le fait que je ne pouvais pas transporter toutes mes tenues dans mes voyages. J'étais donc obligée de faire un tri avant chaque départ, de dessiner rapidement sur du papier celle que je voulais pourvoir racheter ou refaire mais dont je devais me débarrasser et quand j'arrivais dans une nouvelle ville je m'acheter de nouveau habits. Enfin j'avais pas acheter grand chose à Fort Smith mais Hay River n'était pas très loin et Edmonton non plus donc ça allait. J'attrapais un short noir, tout simple mais carrément pratique, que j'enfilais sur ma culotte pour la décence seulement. J'avais été très décente à une époque. Quand j'étais humaine... Enfin non pas qu'à cette époque ci, dont je ne gardais que très peu de souvenir. Y a eu aussi l'époque où je ne pouvais pas mettre mes robes toute seule et que du coup, j'étais capable de les garder trois jours de suite avant de me décider à changer. En plus cette époque là, moyen moyen les sous-vêtements. Mais si non j'avais toujours aimé les tenues pour ainsi dire courtes ! Enfin vous voyez le genre... Mais jamais nue, non j'aimais pas me promener nue. Là c'était trop. Elle me dit qu'elle avait eu sa dose d'essayage pour la journée et je fronçais les sourcils.

- Je suis pas Alice mais je pourrais tout de même trouver cela vexant.

Je ponctuais mes paroles d'un clin d'oeil et d'un tirage de langue. Le principale problème de Milie à mes yeux était qu'elle s'habillait beaucoup trop comme un garçon. Non en fait, elle s'habillait comme un garçon pas comme une fille qui a un style garçon manqué. A mon époque, celle humain s'entend ou celle où j'avais son âge, j'aurais pas pu faire cela... Bah oui, déjà que les hommes n'avaient pas de pantalon alors les femmes... Non je rigoles, je ne suis pas née à la pré-histoire ou à l'antiquité non plus. Mais si les hommes avaient des pantalon les femmes, il était hors de question qu'elles puissent seulement imaginer en porter. Mais Milie ne vivait pas en l'an mille quelque chose ! Elle avait tous les droits de s'habiller en mec elle, même si avec un corps pareil c'était du gachi. De ce côté-ci Alice et moi étions bien d'accord : il fallait refaire sa garde robe ! Non mais oh ! C'était une jeune fille, super jolie et d'une grâce naturelle au possible... Alors si elle se décidait enfin à s'habiller comme une fille, elle serait totalement... magnifique. Et encore, que dis-je comme une fille ? Pas la peine d'être vraiment féminine avec des jupes, des robes et autres... Simplement des jeans de filles, moulants si possible pour souligner sa silhouette si féminine, des chemisier, des petits t-shirt sympathiques... Un jour, je forcerais Milie à faire du shopping avec moi et quand je la rendrais à son père et à sa mère ils ne la reconnaitrais plus du tout. Enfin, je pourrais même emmener sa mère avec nous histoire qu'elle me rappelle où se trouve la décence et que je n'ai pas à tenir compte des remarques de ma meilleure amie sur cela. Bah oui parce que vu ma notion de la décence... Enfin, je restais un professeur de lycée et jamais encore on m'avait fait remarquer que ce que je mettais pour aller enseigner n'était pas admissible. Dooooonc, c'était que je devais tout de même avoir des instinct qui faisait que j'étais capable de m'habiller correctement. Il faut dire que vu les époques que j'avais traversé, je devais obligatoirement avoir des petites, ne seraient-ce que minuscules, notion là dessus.

Enfin non ! La réponse de Milie venait de me le prouver. Des trucs pour plaire aux hommes... C'était pas totalement faux à vrai dire. Vu que les tenues en question étaient les tenues que je mettais quand je dansais dans les cabarets avant, elles devaient plaire aux hommes normalement. Non ? Enfin cela me paraissait normale même si je ne les avais jamais mise pour plaire aux hommes. Cela doit semblait stupide et improbable mais c'était la stricte vérité. Je m'en moquais bien de plaire aux hommes. De toute façon mon corps, même dans un sac à patate comme dit l'expression, alimenté par mon côté vampire, plaisait aux hommes alors je n'aurais pas eu besoin de ce genre de tenues pour les faire céder. Et puis, ce genre de tenus sur n'importe qui plaisait aux hommes, comme quoi ils ne sont pas bien difficiles les coco. Non ce n'était pas là l'intérêt des tenues. Leur seul intérêt étaient qu'elles n'avaient permis de faire quelque chose qui me plaisait beaucoup quand je le faisait et qui me plaisait encore maintenant bien que j'ai arrêté : danser. J'aimais danser comme ce n'était pas permis... J'avais toujours aimé danser au point que certains disaient que je ne marchais pas mais que je dansais pour avancer. Ce n'était pas totalement faux. Mais j'aimais danser de façon... disons... engageante pour la gente masculine. Et le cabaret était l'endroit parfait pour cela. Je faisais sensation à l'époque et dire que je me moquais de tout cela... J'avais du en déprimer plus d'une. Plaire aux hommes... Le seul homme à qui j'avais réellement voulu plaire je n'avais pas eu besoin de cela pour qu'il m'aime. Même si ça m'avait pas... STOOOOP ! Je me faisais plus de mal qu'autre chose là en pensant à ça.

Il ne s'était écouler que quelque secondes, même moins, une à peine depuis que Milie avait dit que j'avais de quoi plaire aux hommes comme tenues... Ce qu'elle dit juste après me prouva que l'on était d'accord sur un point niveau fringue : Alice en avait bien plus que moi. En fait je pense que l'on peut prendre ma garde robe, celle de Milie, celle de Renie, en fait elle s'appelle Renesmée et c'est la mère de Milie ainsi que mon amie, celle de Isabella, la mère de Renie ainsi que ma collègue de Bio et surtout l'épouse de mon Edward, celle de Rosalie une de mes cousines et enfin celle de Lily la fille de Rosalie. On peut donc prendre toutes ses gardes robes et les additionner ce n'est pas sur que cela donne une plus grosse quantité de vêtements que celle d'Alice. Il faut dire que celle Milie pèse pas bien gros dans la balance, de même que celle de Isabella. Leur garde robe n'était pas très grande, à l'une comme à l'autre, et manquaient considérablement de variété. C'était comme si on les avait désarticulées. Hop, une articulation ici et un style de plus. Comment ça cela veut rien dire ? Pour moi, une articulation en mode c'est le truc qui nous fait passer d'un style à l'autre. Et comme les leur sont totalement désarticulées cela veut dire qu'elles n'ont qu'un seul style. Enfin surtout Milie. Isabella a des tenues un peu plus vairée mais ça fait pas « bésef » non plus. Mais cela n'est pas ne le sujet ? Quel est donc le sujet de cette dissertation mental ? Je crois que je comprend encore plus ce qu'Edward veut dire là... Revenons en à nos moutons, le mouton c'est fade comme sang, c'est à dire à ce que me disait Milie. Et la phrase d'après me fit encore plus sourire. Alice avait vraiment de bonnes idées parfois ! Bon bien entendu, je n'allais pas le dire à Milie à voix haute que j'approuvais même si elle allait le savoir puisque je venais de le penser. C'était à ce propos assez pénible par moment de vivre dans une famille avec deux personnes qui peuvent lire dans vos pensées. Déjà parce que vous avez l'impression d'être surveiller en permanence, ensuite parce que tenir une discussion dans ces conditions c'est vraiment bizarre et enfin parce que l'on prend peur pour nos secrets. Enfin de ce côté ci je craignais plus Edward que Milie. Milie était ma meilleure amie je savais qu'elle ne dirait rien et que si elle apprenait celui pour lequel j'avais le plus peur, elle serait simplement curieuse et heureuse pour moi. Mais Edward... Déjà il était pas dit qu'il en parle à personne et ensuite il était clair qu'il n'aurait pas la même réaction. Je le voyais plus s'indigner que « j'ai fait cela », m'en voulait, me demander de choisir, « d'arrêter »... Comme si il avait fait de meilleure choix lui !

Puis elle dit autre chose qui attira réellement mon attention pour le coup. Chris avait sauver de ses affaires... Cela n'était pas vraiment étonnant pour le coup. Il paraissait que Chris courtisait Milie depuis qu'il était entré dans la famille. En tous les cas il la courtisait depuis que mes pas m'avaient conduit à Fost Smith. D'ailleurs, il en était par là la preuve du fait que Milie était réellement belle, au même égard que Jesse ce qui ne plaisait que moyennement au vampire. Pour moi c'était à Milie de choisir. Personne n'avait le droit de forcer son choix, de le faire à sa place. J'espérais juste que notre famille en avait conscience que ce soit pour Milie, pour Chris aussi, ou pour n'importe qui d'autre. La majorité était déjà en couple mais il y avait toujours le cas Milie-Chris, oui Lily qui était célibataire sans oublier Matthew le frère de Milie. Et qui sait de mon côté de la famille il y avait peut être d'autre célibataire. Moi... Enfin non j'étais pas célibataire contrairement à ce qu'il croyait mais le jour où ils l'apprendraient il serait bien qu'ils se souviennent que c'était à moi de choisir, et même que je n'avais pas à choisir entre eux et lui. Que je n'avais pas à choisir entre ma famille et... Lirose ! Arrête de penser à ça. De toute façon, il est loin maintenant... En tout cs, dommage pour ma petite Milie, le « amo » qui devait surement dire « amoureux » n'allait pas passer comme une lettre à la poste. D'ailleurs elle dut s'en rendre compte puisqu'elle ne finit pas sa phrase et elle eut cet air de réflexion cachée mais mal cachée. Au dernières nouvelles que j'avais eu Chris était un imbécile qui ne savait pas à quoi y jouer. Il ne me fut donc pas dur de comprendre qu'il s'était passé quelque chose depuis la dernière fois que j'avais vu ma meilleure amie. Quelque chose mais quoi . Avait-elle seulement comprit que Chris était réellement amoureux d'elle ? Parce que bon, je comprenais pas qu'elle ne s'en soit pas rendu compte plus tôt. Pour moi cela se voyait comme on voit le nez au milieu d'un visage. Et étant une artiste je ne pouvais pas nier que le nez au milieu de la figure ce voyait mais surtout qu'il orchestrait les traits du visage avec cela.

Son regard fuit le mien et je levais les yeux au ciel. Que me cachais-tu ma Milie ? Bah oui, tu me caches quelque chose pour être ainsi. Je commence à te connaître comme ma poche maintenant alors que moi je ne peux pas savoir la moindre de tes intimes pensées. Comment ça je n'aime pas l'idée que tu connaisses les miennes ? Non mais là n'est ni la question ni le sujet en cours... Qu'est-ce qu'il s'était donc passé pour qu'elle réagisse ainsi ? Je levais les yeux au ciel. Milie ne croyait tout de même pas s'en sortir comme ça ? Un sortilège vaudou aurait eu plus d'efficacité et je ne crois pas à la magie vaudou. Non mais je trouvais ça drôle ma la magie vaudou avant, cela me faisait rire. La magie vaudou... Je ne croyais pas à la magie, comme je ne croyais pas en Dieu. Oh bien entendu, ayant moi même un don cela peut paraître étrange mais disons que je planche plus sur l'évolution de l'espèce que sur une des deux autres hypothèse. Dieu... Quel Dieu serait-il pour laisser ses créations dans de pareils souffrances que celles que peuvent rencontrer les humains... Quant au vaudou je ne préférais même pas en parler... Toujours était-il que pendant que je dérivais mentalement, elle ne me donnais toujours pas les explications que je lui avais mentalement demandé... Et cocotte tu vas parler ! Ooooh elle m'a entendu. On ne se demande pas comment d'ailleurs puisque Milie a libre accès à mes pensées. D'ailleurs vu comment je suis partie en live à plusieurs reprise, elle devait avoir bien rigolé intérieurement. Ou si non ça allait être les questions... Réponse numéro un, elle avait bien rigolé. En plus, je n'avais même pas besoin d'ouvrir la bouche pour lui donner des mauvaises idées... Mais passons et revenons à ce qu'elle venait de me dire. Petite Milie essaye de se rattraper aux branches, que c'est mignon. Je levais les yeux au ciel. Le bal... Mon regard dériva sur la robe encore étalée en plein milieu de mon dressing. Je crois que j'avais déjà trouvé ma tenue pour ce fameux bal. Ah moins que je mette celle que j'avais portait cent an tout pli au pars avant... Hum, je demanderais son avis à Milie. En parlant de Milie, je m'avançais jusqu'à elle et m'accroupissais. Bon allez Lirose !

- Tu mens aussi bien que mon Dou...

Que mon Douglas... Je soupirais. Elle ne savait pas qui était Douglas et tant mieux au fond. Même si il ne savait pas mentir. Enfin, non ! Il ne savait pas me mentir, il était obligé de me dire la vérité. C'était plus fort que lui et je ne savais pas non plus lui mentir. Mais je ne doutais pas que si non, mentir devait être dans ses cordes. Toujours était-il que là je ne devais pas penser à cela mais à Milie. Je lui relevais doucement la tête pour qu'elle me regarde dans les yeux. Elle pouvait fuir mon regard au tant qu'elle voulait c'était ma meilleure amie alors je savais ce que le sien contenait. Petit privilège de meilleure amie. Mais bon là c'était autre chose que je voulais savoir.

- Chris n'est pas un imbécile et tu le sais. Qu'est-ce qu'il s'est passé entre vous deux ma chérie ?

Je la forçais doucement à regarder vers moi. Je voulais vraiment savoir ce qui avait mis ma meilleure amie dans cet état. Non ce n'est pas que je suis curieuse. Simplement que je m'inquiétais pour elle. Milie était pas quelqu'un à détourner le regard. C'était une fille pleine de vie et qui ne se laissait pas faire. Elle baissais pas le tête, ne détourner pas le regard. Et là pourtant elle le faisais, ce qui avait pour résultat de franchement m'inquiéter. Non je n'ai pas l'inquiétude facile. Mais il faut me comprendre, j'ai tellement vécu seule que j'en ai perdu la notion de quantité. Je m'inquiétais pour un rien, c'était sur. Et est-ce que je m'inquièterais pas quand il y aurait réellement quelque chose ? Cela me faisait carrément peur... J'avais peur d'être à côté de la plaque, de ne pas être là pour ceux que j'aime. Il faut dire que je les avais abandonné à plusieurs reprises alors je n'avais pas pu être là pour eux quand ils avaient du en avoir besoin. La preuve est pour Irina et Renesmée et Bella... Je savais que j'aurais du être là à la mort de ma soeur, être là ensuite pour aider ma famille à se reconstruire. Je savais que j'aurais du être là pour les pousser à ne pas rester sur le côté quand cette Victoria avait construit une armée de nouveau-né. Je savais que j'aurais du être là le jour où les Volturi étaient venu prendre Renesmée et qu'ils étaient reparti les mains vides. Le même jour où am soeur avait perdu la vie. Aurais-je jouer contre poids dans la balance ? Non, j'aurais plus donné des élans sanguinaire à Caïus qu'autre chose, comme à Jane, puisqu'ils ne pouvaient pas m'encadrer tous les deux... Mais l'heure n'était pas au passé mais au présent. Et là Milie avait besoin de moi. Ma détresse passagère de tout à l'heure n'était surement rien par rapport au mal être que je sentais émaner d'elle. Quoique passagère... Non Lirose ! J'aurais tout le temps d'y penser, l'éternité devant moi, une fois que je saurais ce qui mettait ma Milie dans cet état...

Les pensées de Lirose étaient toujours débordantes. Généralement je n’avais pas le temps de comprendre un truc qu’elle passait déjà à un autre. Ça faisait tellement d’informations que souvent je fermais presque mon esprit en sa présence ou du moins ne faisait pas trop attention. Pourtant un nom m’interpella… Douglas… Il revenait de temps en temps dans les pensées de Lirose sans que je n’arrive à mettre un statut sur cet homme. Un frère de Lirose ? Un amour ? un amant ? un ami ? C’était le flou total… Presque autant que mon histoire entre Chris et Jesse. Je me demandais ce que cachait Lirose. Aurait-elle elle aussi des soucis de cœur ? Je savais pour ma part ce que c’était. Je n’avais peut-être que quatre ans et pourtant j’en avais vu… Moi qui pensais être loin de tout ça… Pour moi le prince charmant n’était bon que dans les livres et me voilà avec deux chevaliers servants. J’avais l’air fine comme ça moi qui m’était fait le serment de ne pas tomber là dedans. Il faut croire que ça faisait parti de moi… que je ne pouvais aller contre… que son regard me brûle la peau un jour et que je n’avais plus qu’à défaillir. Rien qu’à y penser je me mordais les lèvres alors que Lirose affirmait que je mentais. Elle me relevait doucement le regard pour que mes yeux croisent les siens. J’étais cuite… je ne savais pas lui mentir. Je ne savais pas lui cacher ce que j’avais sur le cœur. Ou alors je pouvais partir sans raison mais elle pourrait se vexer…

LIROSE « Chris n'est pas un imbécile et tu le sais. Qu'est-ce qu'il s'est passé entre vous deux ma chérie ? »

Un point pour Lirose. Chris n’est pas un imbécile. Il est loin de l’être. Pourquoi ? parce qu’il avait réussi à m’avoir moi qui disait jamais… Il avait réussi à avoir un baiser et même une partie de mon cœur. A croire qu’il était bien plus malin que je ne l’aurais imaginé malheureusement pour moi. Je ne savais plus trop quoi penser. De plus je me posais des questions sur Lirose. Que me cachait-elle aussi ? Qu’avait-elle sur le cœur ? J’hésitais…

D’un sens je savais que je pouvais lui dire… Je lui faisais confiance. Et d’un autre le dire rendrait les choses encore plus réelle… plus véritable… je ne pouvais pas… Et pourtant c’était la vérité. Doucement Chris avait fait de moi une partie de lui. Je brulais pour lui comme un ange en enfer… Je savais qu’il m’aimait… je l’aimais… Qu’es-ce qui me retenait alors ? Jesse… Je l’aimais aussi… C’était cruel mais vrai. Pourtant je ne pouvais pas avoir les deux je le savais… C’était impossible !

Comment choisir ? Le loup ou le vampire ? La tendresse ou la passion ? La passion ou la tendresse ? Ils étaient si ressemblants. Comment choisir ? La chaleur ou la fraicheur ? Mon cœur me souffle de choisir celui qui me rend le plus heureuse. Le soucie c’est que les deux me rendent heureuse. Me voilà à la case départ : Chris ou Jesse ? Ma raison pourtant avait un penchant pour Jesse. Il était la voie la plus sûre. Il était imprégné de moi. N’était-ce pas la preuve suprême qui faisait que je lui revenais ? Je me demandais si déjà une femme avait refusé d’être la femme d’un loup imprégné mais seulement une amie … Suis-je condamnée à ne jamais savoir choisir… ? A toujours hésiter entre ces deux-là ? Même sans l’imprégnation je crois que de toute façon je serais confrontée au même problème…

MILIE « Je… je ne sais même pas comment l’assumer… Tout me retient et tout me rappelle à son regard… à son parfum. Comme si je me retrouvais enchainé à lui. Comme si tout est plus léger près de lui. J’oublierais presque tout… »

J’avais parfois la sensation que j’étais son ange à lui comme tombée du ciel rien que pour lui. Je ne pouvais oublier Jesse mais je ne pouvais effacer ce que je ressentais pour Chris et doucement à chaque fois que j’y pensais je souffrais chaque jour un peu plus comme tiraillée entre Chris et Jesse. J’ai longtemps renié mon attirance profonde pour Chris de peur que les choses se compliquent. J’avais pourtant fini par craquer… je ne regardais plus Lirose. C’était si dur de l’avouer. Je le cachais à tout le monde et pire encore à Jesse… Je ne méritais pas son imprégnation. Je ne méritais pas son amour… Pourquoi fallait-il que mon cœur ne sache pas choisir de cette façon ?!