BLOOD'S FISHED ℘ que la guerre commence...
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Bienvenue sur Blood's Fished Invité ! Tu es à la recherche d'un forum très sérieux (aa) où passer du bon temps ? N'attends plus & rejoins-nous car tu es à la bonne adresse. ♥️
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Chimère passée.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Invité


Anonymous

★ je suis Invité





Chimère passée. Vide
MessageSujet: Chimère passée.   Chimère passée. Icon_minitimeLun 21 Fév - 0:14



J’errai dans ces ruelles mortes, animées par un souffle de malveillance et de décadence de la jeunesse. Je regardais, ces âmes damnés, joncher le sol une bouteille d’alcool à la main, ne vivant que pour la luxure et la drogue. Je haïssais ces personnes dépourvues de valeurs et de morale, d’éthique et de raison. Ces ombres, aussi malsaines qu’elles pouvaient être, me rappelaient sans cesse mon origine. Mon commencement avait vu le jour dans ce monde dégénérescent et sale. Dans la fange de la société, et, bien qu’Isabella et Renesmée m’eurent aidée à surmonter cette idée, il n’en restait pas moins des bribes invivables lorsque se présentaient à moi ces chimères. Je tentais tant bien que mal d’imaginer cette existence frivole.

Un cri qui se jeta dans les profondeurs du silence. De la nuit noire plein les yeux, et des mots à croquer plein la bouche. Ils se recueillaient lentement entre les lignes. Ils s’épanchaient, se souriaient et tout le reste s'oubliait. La lune brillait au coin du ciel, et allongés sur le toit on entendait les hiboux hululer. Oisivement. Un pied qui glissa, et une main qui rattrapa. Une cigarette à la bouche et des baisers au bout des lèvres. Des lambeaux de bureaux, et quelques taches de caféine défraichies, ajoutaient je ne savais quoi d'étrange à l'ambiance. Sur le coin d'une feuille, quelques esquisses parfumées du diable. Sur le sol, des gouttes rougeâtres, un peu sanguinaires. Quelques embrassades batifolantes promettaient à rire, sous l'emprise des forces malhabiles qui s'exerçaient sur eux, l'esprit déroutant de contrainte. Piqure de cocaïne pour ce soir, et ils iraient sur le trottoir. Ils s’offriraient peut-être pour trois sous, une glace à la vanille coulante, ou un morceau d'amertume à croquer. Ou simple, un petit sourire, et une longue nuit à marcher en titubant sur les pavés vieillis. Un bain nu dans un lac, sous la clarté des météorites. Et le corps expansif diffus dans la nature, le monde alors les possédait, ils s'en dépossédaient. La fatigue tuait leurs yeux, leurs humeurs. Alors ils s’endormaient l'un dans l'autre, enchevêtrés sur le bois au milieu de l'eau. Comme dans une image qu’ils s’inventaient. Maison retrouvée, bureau en lambeaux. Malheureux pieds qui avaient lâchés la veille, sous le poids de la torture infligée à bouger brutalement, par à-coups. Une mélodie entrainante, sur le bout des doigts, les touches flottantes d'un piano désaccordé. Une discordance de conflits internes résonnant et souffrant de malfaisance. L'homme tendait toujours, en perpétuel harmonie, à se frotter les os pour en pleurer. C'était le mal qui rassurait le bien, qui endormait et négligeait. Le mal, l'ombre, et le sombre qui sommeillaient bien cachés. Le songe des pulsions qu'on intériorisait se mêlait terriblement à toutes ces choses qu'on ne faisait pas. Tout ce qui, sous-entendu, ne se faisait pas. En réalité, toutes ces choses qu'on ne se disait pas.

Nous y voila. Point culminant d'une jeunesse abusive désabusée. La constatation n'était pas jouissive, loin de là. C'était le petit pathétique qui reprenait le dessus, encore une fois. Je me disais que la pauvreté ne touchait pas que les plus démunis finalement. Un peu trop d'histoires, de mots et de vérités, qui convergeaient vers une idée globale d'anéantissement. Tout n'était pas si bon à dire, bien que pourtant si agréable à entendre. La folie des grandeurs que je portais avait toujours fait peur, et entrainait à fuir. Je prétextais leur connerie.
L'incompréhensible commençait ici. La nostalgie emportait un peu la fin. Face à cela, je me demandais où étaient les limites si floues de savoir reconnaitre ce que l'on savait de ce que l'on voudrait penser savoir. Oui, c'était toujours aussi tortueux pour l'âme de vivre. Et toujours aussi complexe de penser et triste de constater. Fonction du temps, je croyais que plus on pensait et plus on apprenait à ne plus penser. C'était ainsi que tout se rejoignait. Plus on vivait, et plus on mourrait.
L'antithèse finale était l'identique de la principale. La faiblesse était le vide, qui était l'envie. Envie de vie qui nous attachait, qui nous possédait et nous pervertissait. L'autre était un abîme douteux où l'on se jetait, conscient que l'on s'y perdait. Et la peur du vide, liée à ce qui détruisait et tuait, nous entrainait toujours linéairement au non-sens. Tomber plus profond, alors qu'on se promettait de merveilleuses folies, de l'un à l'autre, et la plus belle probabilité. C'était sous-entendu. Et c'était là tout ce qu’ils ne se disaient pas, tout ce qui ne prenait pas le temps d'être.
Voila. On déversait maladivement son amour, sa tendresse et son désespoir dans une objective illusionnée, liée à l'autre. On ne jurait que par lui. Et, plus on s'y attachait, plus on s'y arrachait.

Tandis que je crachais intérieurement sur ces batifolages adolescents, je croisais un homme, aussi perdu que moi dans cette décadence incessante. Je ne le dévisageais pas, continuant ma route. Je n’avais même pas remarqué qu’il avait posé ses yeux sur moi, trop plongée dans mes pensées. Le monde retrouva tout son sens lorsqu’une main inconnue se posa délicatement sur mon épaule. Malgré la tendresse de ce geste, je ne pus m’empêcher de faire volte-face, bondissant sur le côté comme un fauve surpris.

« Nancy ? » dis-il en me regardant d’un air brisé.


// HRP : il se fait tard, sorry.//
Revenir en haut Aller en bas
 

Chimère passée.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
BLOOD'S FISHED ℘ que la guerre commence... :: L'Apocalypse :: les oubliettes :: ⚡ RPG -saison 1&2--
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forumactif.com | Forums RPG | Films, séries télé