&
Certaine choses changent peut être,
D'autre restent à jamais les mêmes.

Je tendais le doigt pour toucher mon reflet dans la glace. Un élan de mélancolie me submergea. Je me revoyais à divers moment de ma maintenant si longue vie. Je me revoyais humaine, tendant les doigts pour caresser le visage de moi enfant dans la glace. Je me revoyais vampire, caressant les courbes de ce visage si parfait encore étranger. Je me voyais vampires, caressant du bouts du doigts les longues mèches bouclées que j'avais à l'époque pendant que Tanya me coiffait. Je me revoyais, vampire, en tenues peu couverte, Edward plus loin dans la pièce. Je me revoyais, vampire, Douglas juste derrière moi, embrassant mon cou dénudé. Je me revoyais tout simplement. Je soupirais. Ils me manquaient tous tellement. J'avais tant changer depuis ces temps là. Même physiquement je n'étais plus vraiment la même. Le temps passait et avec lui les modes. Modes que j'étais obligées de suivre plus ou moins pour pouvoir me fondre mieux dans la décor. C'était mieux maintenant déjà. Avec tous ces styles différents et ces modes qui se chevauchaient je pouvais déjà être un peu plus moi même. Et de toute façon mode ou pas j'avais bien du mal à passer inaperçu. Dans la rues, les hommes se retournaient sur mon passage, les femmes aussi à vrai dire. C'était déroutant bien qu'avec le temps je m'y étais fait. Et puis, j'avais été danseuse de cabaret,j chanteuse et bien d'autres alors voir les gens se retourner sur mon passage ne m'était pas étranger même si cela ne rendait pas forcément la chose plus agréable à vivre.

Je soupirais une nouvelle fois. Ah nostalgie quand tu nous tiens... Non ça c'était vraiment pourrit comme phrase mais bon peu importe. J'ouvris la fenêtre de ma chambre. J'étais heureuse d'avoir pu trouver une maison pas trop loin de la forêt. A vrai dire, j'habitais même à la lisière. C'était parfait. Surtout que j'avais eu un énorme coup de coeur pour la maison. Elle était de style vieille maison anglaise et j'aimais vraiment ça. Bref, je sortis par la fenêtre, là ou aucun humain n'allait me voir. Je n'avais pas soif mais juste envie de me promener un peu pour me changer les idées. J'aurais pu peindre aussi mais cela faisait trop jours que je m'étais enfermée dans ma maison pour peindre, jouer, chanter, danser... Il me fallait un peu d'air frai. J'atterris en douceur sur le sol. Mes pieds étaient nus mais je n'avais pas froid. Je pouvais sentir l'herbe et son humidité sous ma plante de pied et j'aimais ça. Je souris paisiblement. Puis je pris le départ. Le sol défilait sous mes pieds. En quelques secondes j'avais parcourut plus de dix mètres. Plus les secondes passaient plus ma vitesse augmentait. Le paysage, les arbres au tour de moi, aurait du me paraître flous mais je les voyaient aussi nettement qu'un humain qui marcherait. Je partis dans un éclat de rire incontrôlable sans pour au tant ralentir ma course.

Soudain une odeur vient chatouiller mes narines. Aussi tôt je m'arrêtais. Cette odeur m'était si familière. Mais elle était mêlée à tan d'autres odeurs que je ne sus la retrouver tout de suite. Je me concentré un peu. Petit à petit je parviens à l'isoler. Je chassais en premier les odeurs de plantes puis celles des animaux. Il me restait une gamme d'odeur vampire et peut être aussi humaine. Il y avait dans le lot une odeur si exquise et pourtant ni vampire ni humaine. A qui appartenait-elle ? On aurait dis un croisement entre les deux. Ce n'était pas non plus un humain qui fréquentaient des vampires ou un vampires qui fréquentait des humains. Je connaissais bien ces types là d'odeurs alors que celle-ci m'était totalement inconnue. Tant pis, je la mis de côté pour retrouver celle qui m'était si bien connue. Je mis tout de suite un nom dessus. Edward. Edward mon cher cousin adoré. Je respirais un grand coup sa délicieuse odeur. Elle diffusa en moi un nuage de bien être. Carlisle et Edward m'avait tant manqué pendant tout ce temps. Et le mélange d'odeur si différentes les unes des autres me confirmait ce que je pensais depuis un petit temps déjà : ils ne vivaient pas que tous les deux. Avec espoir je respirais encore le mélange dans le but d'y distinguer mes soeurs ou mon frère mais rien de cela.

Heureuse comme pas possible, je suivis l'odeur. Ils m'avaient tellement manquée. Plus les années passées plus je regrettais mon choix. Je savais que j'avais fait le bon choix en partant mais je ne pouvais me dire des fois que je n'aurais pas été mieux avec eux à mes côtés. En même tant si je n'étais pas partie je n'aurais jamais rencontrée Douglas. Soudain, je me souviens du don si particulier de mon cousin et me dit que penser à Douglas n'était vraiment pas la bonne chose. Désireuse de ne plus penser à lui, je dirigeais mes pensées sur la dernière fois que j'avais vu Edward. Mes pieds foulaient lentement le sol frai. Puis mes pensées allèrent à ma rencontre avec Carlisle que je considérait comme une sorte d'oncle, si ce n'était de père. Je débouchais devant la baie vitrée d'un grande maison. Pas de doute c'était bien là que vivait ma famille, enfin famille éloignée dirions nous, les odeurs étaient trop fortes. Doucement je fis basculer la poignet et ouvrais la baie vitrée juste avec mon esprit.

- Edward ? Carlisle ? Vous êtes là ?

Beaucoup d'interrogation et pas de réponse. Doucement je posais mes pieds nu sur le sol de la pièce. Je m'avançais en jetant au tour de moi des regards curieux. C'était beaucoup mieux ranger et décorer que quand ils vivaient seuls tous les deux. Je suris à cette pensées. Les hommes n'étaient pas toujours très organisés et la décoration n'était vraiment pas leur fort. Je me penchais pour sentir un bouquet de fleur quand j'entendis un pas délicat fouler le sol. Je me relevais prestement et regardais qui venait, un énorme sourire au lèvres. C'était une jeune femme plus qu'élégante. Je voyais sa peau banche et sa beauté exceptionnelle. Vampire. Mais je pouvais entendre son coeur battre. Humaine. Puis cette odeur. C'était celle de la forêt. Cette femme ressemblait tant à Edward... Je retiens ma respiration.

- Excusez moi. Je suis Lirose. Je cherche Carlisle, ou Edward...

« Il n'y a pas de plaisir comparable à celui de rencontrer un vieil ami, excepté peut-être celui d'en faire un nouveau. » - Rudyard Kipling

Ce matin en me levant j'avais eu envie de me rendre à la villa pour voir l'ensemble de la famille. En fait mes parents et mes oncles et tantes y passaient pratiquement tous les jours pour voir mes grands-parents. Mais moi contrairement à eux, je n'aimais pas passer ma journée dans cette villa. Elle était jolie mais un peu trop moderne à mon goût. Pour cela je tenais de ma très chère mère, je préférais de loin les choses simples. Ce qui ne voulait pas dire que je n'aimais pas les choses élégantes au contraire, mais je préférais vraiment ma vieille petite maison qui se trouvait déjà sur notre terrain en arrivant et que j'avais fais rénover histoire de la rendre plus habitable, à cette grande et neuve villa très éclairée. Puis avec Jake j'avais ma famille et je tenais à passer le plus de temps en leur compagnie. A quoi bon passer mon temps avec le reste de ma famille, si mon amoureux et mes enfants restaient chez moi pour la bonne et simple raison que même si Jake s'était merveilleusement bien intégrée à la famille, ce n'était pas au point de passer ses journées en compagnie de la très chère famille Cullen. Parfois d'ailleurs j'en étais offensée et il faisait un effort en venant au moins passer un petit coucou une fois par jour. Mais cela ne durait que quelques semaines et très vite il trouvait une excuses pour se défiler une fois, puis deux fois jusqu'à ne plus venir que le dimanche, le jour de rassemblement.

Enfin voilà ce matin-là Jake était avec la meute et je pensais que c'était le meilleur moment pour rendre visite à ma très chère famille. Lorsque j'étais arrivée il n'y avait personne, seulement les habitants principaux c'est-à-dire ma grand-mère et mon grand-père. D'ailleurs comme à chaque fois lorsque j'arrivais chez eux leur visage s'était illuminé comme si je venais de faire mes premiers pas. Esmée, qui avait plus l'air d'être ma sœur voire ma tante que ma grand-mère me préparait un bon petit plat lorsque mon père était arrivé en compagnie de ma mère. J'étais heureuse de les voir et je me disais que j'avais vraiment de la chance. Je voyais très souvent ma famille, qui comportait des membres tous aussi géniaux les uns que les autres et qui étaient si bons les uns envers les autres qu'ils arrivaient encore à m'étonner. Après le repas, que je n'avais mangé que toute seule et qui ne valait vraiment pas un bon petit cerf mais qui m'avait rassasié je m'étais installé dans la salle à manger alors que mon père et le reste de ma famille s'apprêtaient à partir à Edmonton pour chasser quelque chose d'un peu plus consistant que ce qui rodait par chez nous.

A peine une minute peu être moins après leur départ, je sentis une odeur s'approcher de chez moi. Ce n'était pas ni un loup, ni un humain mais bel et bien un vampire. Cependant je connaissais l'odeur des vampires permanents de Fort Smith je me demandais donc ce qu'il pouvait bien me vouloir. J'étais angoissée, presque apeurée mais il fallait que je me contrôle. Puis enfin je la vis, elle n'étais pas banale au contraire. Plutôt très jolie, elle ne semblait pas vouloir de mal. Mais les apparences pouvaient être trompeuses, je ne le savais que trop bien je restais donc sur mes gardes. Elle s'approchait peu à peu de la villa et lorsqu'en fin elle fut arrivée elle brisa le silence qui régnait dans la villa.



L I R O S E – Edward ? Carlisle ? Vous êtes là ?



Elle devait être entré dans la maison, car même si je ne la voyais plus par la fenêtre comme c'était le cas plus tôt j'entendais ses pas sur le sol. Je décidais donc d'aller à sa rencontre. Une fois face à elle, elle me regardait bizarrement, comme un mélange de surprise et de je ne sais quoi. Un moment de silence s'imposa, où nous nous regardions l'une l'autre se demandant certainement chacune qui était l'autre puis finalement ce fut elle qui prit la parole.


L I R O S E – Excusez moi. Je suis Lirose. Je cherche Carlisle, ou Edward...


Lirose, quel joli prénom. Mais pourquoi cherchait-elle mon père ou mon grand-père ? Les connaissait-elle ? Et comment ? Je ne savais pas vraiment quoi répondre. Mais je crus bon de tout de même ne pas rester là, figée à l'analyser.


R E N E S M É E – Enchantée Lirose, je suis Renesmée. La fille d'Edward, d'ailleurs désolée mais ils viennent juste de partir en ville. Vous... Vous connaissez bien mon père et mon grand-père ?

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Certaine choses changent peut être,
D'autre restent à jamais les mêmes.

Je posais délicatement l'un de mes pieds nus sur le sol de la pièce. Cette maison... Leur maison, je ne pouvais pas en douter. Je sentais leur odeur. Elles me montaient à la tête, m'enivraient d'un plaisir que je n'aurais jamais cru ressentir de nouveau. Une douce sensation de joie s'empara de moi à cette idée. Mes narines frémirent. Il sentait si bon dans cette pièce aux murs vitrés. Je pouvais dissocier toutes les odeurs les unes des autres. Il y avait celle de mon cousins et celle de mon oncle bien entendu. Mais aussi six femmes vampire et trois hommes vampires, les même que j'avais senti dans la maison de Forks ou presque. Une personne que je n'arrivais pas à identifier... Humain, vampire, autre chose ? Je ne savais pas trop bien. Son odeur était si particulière. Et puis d'autres odeurs comme celle d'un, ou plusieurs, chien mouillé qui n'était pas si désagréable que ça bien au contraire. Et aussi une vague, non très forte, odeur de fleur.

Ce dernier point n'était pas très étonnant puisque la pièce était parsemée de vases dans tous les coins. Cela aussi m'informait que des femmes vivait bien ici. Je savais Carlisle et Edward très délicat mais de là à décorer leur maison avec des fleurs... Du temps que j'avais vécu avec eux, les seuls fleur qu'il y avait eu dans la maison étaient seules que j'avais moi même mises pour égailler l'atmosphère. Et vu mes superbes envies de décorations, c'était pour vous dire. Non, à vrai dire, j'étais pas décoration : je trouvais quelque chose de jolie je le mettais, ou un bouquet de fleur parfois. Mais là, niveau décoration, soit ils avaient fait des progrès spectaculaires soit ils ne vivaient plus seuls. Ajouter aux odeurs, je pouvais juger que ma famille c'était grandement agrandie. Et puis, il était clair et net aussi que cette pièce était trop bien rangée pour que seul Edward et Carlisle y vivent. Ils n'étaient pas bordéliques mais là c'était presque trop bien rangé. Je m'approchais doucement du vase le plus proche. A des oreilles humaines j'aurais été silencieuse, à celle de ceux que je venais voir je devais faire un vacarme pas possible.

Une douce mélodie vient chatouiller mes oreilles. Des petits bruits de pas qui m'informaient que la maison n'étaient pas vide. A en entendre leur cadence et le bruir qu'ils faisaient je n'eus aucun mal à en déduire que la personne les produisant étaient une femme. Je ne relevais la tête que quand je les entendis s'arrêter à quelques mètres de moi. En me relevant, j'inspirais une grande bouffée d'air. Elle avait l'odeur des roses que je venais d'observée. Devant moi se tenait une magnifique jeune femme. Magnifique à la vampire, il n'y avait pas de doute. Une lueur de surprise s'éveilla dans mes yeux. Je m'étais tout de même attendue à voir Carlisle ou Edward, je le savais bien. Non c'était surtout le mélange entre vampire et humain qui m'étonnait. J'eus une petite fierté à me dire que j'avais peut être bien devinée en respirant son odeur mais je restais surprise. Je n'avais jamais rencontré de personne pareil. D'accord, j'avais peut être quitté la civilisation vampirique depuis un certain mais il n'empêchais que je vivais dans des villes et que si jamais j'avais croisais quelqu'un de pareil je m'en serais souvenue.

Je m'adressais à elle sur un ton doux. J'étais soudain animée de ma curiosité naturelle qui me poursuivait partout où j'allais. Je ne lui posais qu'une question, mais je savais que dans ma voix on pouvait en sentir d'autre. Dont celle qui demandait qui elle était. Je voulais savoir qui elle était et surtout je voulais savoir où ils étaient... Je n'aurais jamais cru qu'ils me manqueraient au tant. Ce n'était que maintenant que j'allais peut être les revoir que cette évidence s'imposait à moi. J'avais vécu pendant plusieurs siècle seule et c'était maintenant que je retournais à la civilisation, bien que pendant ces siècles j'avais régulièrement travailler dans des villes, que je ressentais ma solitude. Ma famille me manquait beaucoup, trop... Tanya, Irina, Kate, Carmen, Eleazar, je voulais tellement les revoir.

Je sentis dans sa voix une certaine méfiance. Mais surtout ce fut sa phrase qui me frappa; je sentis ma mâchoire se décrocher. Edward avait une fille ! Venant de Carlisle ce n'était pas étonnant, après tout Edward était son fils et cela ne m'étonnerait pas que mon oncle soi marié à l'heure qu'il était. Mais je ne m'attendait vraiment pas à apprendre que mon cousin avait une fille. A l'époque où je l'avais connu, il n'était pas très porté sur la famille et les femmes.

- Edward a une fille ? Ce n'est pas possible...

Je ne me rendis compte de mon impolitesse que trop tard. Je portais une main à ma bouche. Je crois que je venais de faire une gaffe. Si elle était sa fille c'était que ça devait être possible non ? Et ainsi Carlisle était son grand-père... J'étais donc sa grande-cousine. Je me sentis con tout d'un coup. Elle risquait de se vexer, de s'indigner. Pour cacher mon trouble je passais une main dans mes cheveux. J'inspirais un bon coup, sa si particulière odeur me parvient.

- Désolé, je suis juste très étonnée. Et oui, je les connais bien. Ton père est mon cousin et ton grand-père mon oncle.

Je lui souris. Il fallait que je me rattrape aux branches pour utiliser une expression populaire. Je soupirais un petit coup. Elle n'avait pas l'air de comprendre et je ne pouvais que lui pardonner. J'étais partie à une époque où elle ne devait pas être née. J'avais connu Carlisle jeune vampire, et Edward encore plus jeune. Je l'avais connu alors qu'il était à peine plus un nouveau né. Et depuis, je ne leur avais pas donné de nouvelles. Ils ne savaient même pas si j'existais encore.

- Tu n'as surement pas entendu parler de moi. C'est normal. Ou si non, plutôt sous le nom de Lili.

« Il n'y a pas de plaisir comparable à celui de rencontrer un vieil ami, excepté peut-être celui d'en faire un nouveau. » - Rudyard Kipling

Je la regardais toujours intriguée. Lirose cela ne me disait rien, pourtant elle avait bien dit le prénom de mon père ainsi que celui de mon grande père en arrivant. Elle les connaissait forcément. Mais c'était étrange car je connaissais quasiment toutes les connaissances de ma famille à cause (ou grâce selon les points de vue) du fameux jour où nous avions dû réunir un groupe de témoins pour prouver aux Volturi que je n'étais pas une enfant immortelle afin qu'ils ne me tuent pas, ni personne d'autre de ma famille. Bref, je réfléchissais donc à qui elle pouvait bien être et surtout où ils avaient pu la rencontrer mais je fus distraite à cause de sa réponse..


L I R O S E – Edward a une fille ? Ce n'est pas possible...


Bien entendu qu'Edward avait une fille ! Si elle ne savait pas ça, forcément elle n'était pas proche de ma famille. Tout le monde savait cela à cause de la soit disant rareté que j'étais et qu'on appelle : hybride. Soit elle venait de rencontrer fraichement mon père et mon grand-père, bien que cela semblait étrange vue le ton qu'elle avait prit. Soit elle les connaissait de tellement longtemps, qu'elle n'avait même pas connaissance de notre histoire. Mais que faisait-elle donc ici ? Et pourquoi voulait-elle voir mon père ? Au plus j'y réfléchissais et au plus cela me semblait étrange. Je décidais tout de même de lui répondre histoire de ne pas paraître trop impolie.


R E N E S M É E – Euh ben bien sûre que si : la preuve.



L I R O S E – Désolé, je suis juste très étonnée. Et oui, je les connais bien. Ton père est mon cousin et ton grand-père mon oncle. dit-elle en me souriant et reprit. Tu n'as surement pas entendu parler de moi. C'est normal. Ou si non, plutôt sous le nom de Lili.


Son cousin ? Son oncle ? C'était quoi cette histoire ? Les seuls cousines que mon père avait étaient les Denali et je les connaissais bien. Je ne l'avais pourtant jamais vu... J'en revenais toujours à la même chose : tout cela était étrange. Qui pouvait-elle bien être ? Je ne la connaissais même sous le pseudonyme de Lili. Mais pour en être certaine j'y réfléchissais tout de même plus longuement... Lili, Lili, Lili... Voilà ce qui me trôtait dans la tête mais rien ne me venait. Je ne connaissais pas de Lili, j'en étais certaine.



R E N E S M É E – Non, je n'ai jamais entendu parler de vous. Les seules cousines que mon père ne m'ait jamais parlé sont les Denali. Écoutez si vous voulez l'attendre je n'y voit aucunes objections, vous pourriez d'ailleurs m'éclairer car j'avoue être curieuse de savoir comment vous vous trouvez être la cousine de mon père !

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Certaine choses changent peut être,
D'autre restent à jamais les mêmes.

A sa façon de me regarde, je ne pouvais ignorer que je l'intriguais. Je comprenais que trop bien. Je savais pourquoi j'avais le droit à ce regard et pour la première fois de ma vie, je commençais à regretter. Regretter mon geste, ou plutôt ce que mon geste avait fait. Je n'avais jamais prévue les conséquence. Enfin si mais je les avais ignorer. Cette jeune fille, la fille de mon cousin, ne pouvait savoir qui j'étais. Je doutais que Carlisle ait parlé de moi et j'avais demander à Edward de taire notre rencontre. Pourquoi ? Parce que je ne voulais pas que les miens l'apprennent de leur bouche. Je voulais qu'on ignore cela : je ne reviendrais pas. A l'époque, je le savais et j'en étais sure. J'aimais ma famille, je l'adorais, l'adulais... Et pourtant, je savais que pour moi partir était de loin la meilleure solution. Pourquoi ? Je n'en avais aucune idée. J'avais beau les aimer au tant que mon coeur me le permettais je savais que je ne rentrerais pas à la maison. Ma seule certitude. J'étais parti pour mon propre bien mais j'avais fait du mal aux autres. J'avais été égoïste à souhait pour le coup. Je n'avais pensé qu'à moi et je m'étais fait encore plus de mal. Les savoir en manque de nouvelle, savoir que ce que je leur avais fait vivre était une torture pure. J'avais été stupide.

Je vis sur son visage un air limite choquée quand je m'exclamais pour dire que je trouvais l'idée qu'Edward est une fille assez farfelue. Je savais ce qu'elle allait penser : qui ai-je donc pour débarquer et ne pas savoir qu'Edward avait une fille. J'étais simplement une vampire qui n'avait pas pris de nouvelles de sa famille depuis maintenant deux siècle. Oh bien sur j'en avais tout de même eu grâce... Non ne pas y penser. Je préférais oublier cette partie là. Mais si ces nouvelles m'avaient dit qu'ils allaient bien, je n'avais voulu en savoir plus. Je savais que si j'en savais plus je rentrerais et qu'après j'irais mal. Mais mes pas m'avaient mené jusqu'aux miens, enfin jusqu'à une partie des miens plus exactement mais ça restait ma famille non ? Les Cullen étaient ma famille. Carlisle mon oncle, Edward mon cousin.

Depuis combien de temps ma famille c'était-elle agrandie ? Combien de personne comptait-elle aujourd'hui ? Si le clan des Cullen c'était agrandi, en était-il de même pour les Denali ? Avais-je des neveux et des nièces ? De nouveaux frères et soeurs ? Elle me répondit qu'elle était la preuve même qu'Edward avait une fille. C'était vrai qu'elle ressemblait tellement à son père, puisque maintenant j'étais sure que l'était bien. Elle ressemblait... Non, elle était pour ainsi dire Edward mais en féminin. Et puis quelques traits devaient aussi appartenir à sa mère. Elle n'était pas une vampire comme les autres, je le sentais. Elle était mi-humaine mi-vampire. C'était ce que me soufflais mes sens vampiriques justement. Cette scène avait néanmoins quelque chose de déjà vu...

Elle n'avait jamais entendu parler de moi... Pourquoi cette nouvelle ne m'étonnait pas ? Un sourire triste naquit sur mon visage. Sourire, triste, Lirose... Un mot était de trop là dedans. Je n'étais que rarement triste. A vrai dire, même là, j'étais plutôt affligée. Mes choix faisaient qu'elle pouvait pas me connaître. J'avais l'éternité pour réparer cela, je le savais. Puis elle prononça le nom des Denali. Mon coeur, enfin je n'avais plus vraiment de coeur, se serra. J'inspirais lentement pour dissiper mon malaise. Allais-je dire la vérité ? Oui, il le fallait mais avant je devais l'écouter elle. Savoir ce qu'elle pensait... Edward. Lui savait le moindre de mes pensées intimes. Enfin quand il pouvait entendre le boucan que faisaient ma petite tête.

Sa dernière phrase fut plus agressive. Je lui souris, vraiment et doucement. J'avais ce petit air tendre que je prenais quand je voulais expliquer quelque chose à quelqu'un. Le même air qu'une mère qui expliquerait une chose à son enfant. Et pourtant je n'avais pas d'enfant. J'étais stérile et je n'en voulais pas. Cet air faisait parti de moi, peu importait à qui je parlais. J'espérais juste que je ne l'avais pas vexée.

- Ce serait avec plaisir que je l'attendrais... Et ne t'inquiète je ne suis pas dangereuse. Enfin sauf pour les animaux de la forêt.

J'étais végétarienne. Elle ne pouvait l'ignorer à la couleur de mes yeux. Je pensais que ce détail avait quelque chose de rassurant. Elle avait moins à craindre pour cette petite veine qui palpitait dans son cou en ma présence qu'en celle de quelqu'un d'autre. C'était la première chose que j'avais vu chez Carlisle : ses yeux dorés. Carlisle était à ma connaissance la seule personne ayant un meilleur dossier que moi, comme on disait avec Edward. Mais là n'était pas la question. Elle voulait savoir pourquoi je disais être la cousine de son père.

- Il se trouve que je fais justement parti des cousines dont ton père t'a parlé...

Je laissais ma voix retombée. Je faisais partie des Denali. J'en était malheureusement plus si sure que ça. Voudraient-ils encore de moi si jamais je finissais par revenir vers eux ? M'en voudraient-ils de toutes ces années sans nouvelles ? Je savais qu'Irina allaient m'en vouloir. Kate aussi mais elle n'arriverait pas à faire la tête bien longtemps. Je savais que Eleazar me comprendrais, que Carmen serait juste heureuse de me revoir. Tanya ? Elle serait heureuse de me revoir aussi mais me ferait bien comprendre qu'elle n'est pas contente de ce que j'ai fait. Mais si jamais je me trompais ? S'ils ne me considérait plus comme l'une des leur ? Personne ne savait pour... Pourquoi est-ce que je devais toujours penser à lui ?

- Je suis Lirose Denali, dite Lili. J'ai connu Carlisle alors qu'il avait tout juste un siècle. Quant à ton père, il n'était plus un nouveau-né mais presque quand je l'ai connu.

Une grande joie me transperça à ses souvenirs. Je me revoyais rencontrant Carlisle puis plus tard Edward. Je revoyais les interminable journées passée en leur compagnie en Amérique du Sud. Je me revoyais chantonnant au couché du soleil, alors que Edward et Carlisle jouait aux dames. D'ailleurs, si je n'y jouais pas c'était juste parce Edward trichait tout le temps. En même temps, je lui rendait la pareille quand on chassait mais je n'avais jamais aimer jouer aux échec. Toujours était-il que cela ne l'avançait pas trop. Pas du tout en fait... Je lui disais comment je les avais rencontré mais pas ce qui faisait qu'elle ne pouvait le savoir.

- Il n'est pas étonnant qu'on ne t'ait pas parlé de moi. Je n'ai pas vu ma famille, Cullen comme Denali, depuis plus de deux siècles... On ne remue pas les blessures du passé. Mon départ en fait parti.

« Il n'y a pas de plaisir comparable à celui de rencontrer un vieil ami, excepté peut-être celui d'en faire un nouveau. » - Rudyard Kipling

Toujours aussi intriguée je la regardais, l'examinais même. Elle était d'une beauté envoutante, comme tous les vampires à vrai dire. J'étais d'ailleurs certaine que beaucoup devaient essayer de la charmer, plus facilement du moins que les autres vampires qui étaient aussi jolies qu'elle, étant donné qu'elle avait cet aspect chaleureux qui devait en rassurer plus d'un et que rares étaient les vampires qui en étaient munis. D'ailleurs en y réfléchissant, seuls les vampires végétariens l'avaient, cela venait de l'humanité qu'il leur restait alors qu'ils choisissaient de se nourrir de sang animal plutôt qu'humain. Elle devait donc être végétarienne... Je regardais donc discrètement ses yeux, qui sans m'en rendre compte je n'avais même pas regarder pour essayer de deviner quel était son régime. Or... Parfait. Au plus je la regardais et au plus je me disais qu'il était possible qu'elle soit de la famille.


L I R O S E – Ce serait avec plaisir que je l'attendrais... Et ne t'inquiète je ne suis pas dangereuse. Enfin sauf pour les animaux de la forêt.


En effet je ne l'avais pas dupé, elle avait bien remarqué l'hostilité que je n'avais su totalement effacer de ma voix. Pourtant j'avais essayé, mais j'étais si impulsive que parfois sans le vouloir je n'arrivais à dissimuler mes sentiments. Cela venait du côté humain de moi. Les vampires eux, étaient toujours sous contrôle d'ailleurs bien plus les végétariens que les carnivores étant donné qu'ils se retrouvaient souvent en compagnie d'humain. Bref, moi j'avais toujours cette spontanéité qui me venait d'ailleurs de ma mère alors qu'elle était encore humaine, car depuis sa transformation elle s'était un peu dissipé mais pas totalement car elle avait gardé certains de ses instincts humains étant donné qu'elle était préparée à cette transformation. Enfin voilà, en m'apercevant de son besoin de me rassurer je me sentis un peu coupable. Je n'aimais pas paraître associable, surtout que j'étais tout le contraire... Il faudrait que je me rattrape.


L I R O S E – Il se trouve que je fais justement parti des cousines dont ton père t'a parlé... Elle fit une pause et reprit. Je suis Lirose Denali, dite Lili. J'ai connu Carlisle alors qu'il avait tout juste un siècle. Quant à ton père, il n'était plus un nouveau-né mais presque quand je l'ai connu.


Une Denali ? Je comprenais mieux pourquoi elle se disait la nièce de mon grand-père et la cousine de mon père mais pourquoi ne l'avais-je jamais connu ? Puis surtout pourquoi ne connaissait-elle pas mon existence ? Les Denali étaient ceux dont nous étions les plus proches, c'était d'ailleurs pour cela que nous les considérions comme de la famille... Forcément un d'eux lui aurait parlé de moi, non ? Je l'écoutais attentivement, attendant la suite de ses explications qui vinrent d'ailleurs interrompre mes pensées...


L I R O S E – Il n'est pas étonnant qu'on ne t'ait pas parlé de moi. Je n'ai pas vu ma famille, Cullen comme Denali, depuis plus de deux siècles... On ne remue pas les blessures du passé. Mon départ en fait parti.dit-elle de ce ton que je n'aimais pas entendre.


Bizarrement, même si je ne la connaissais pas j'avais envie de la consoler... De lui expliquer que s'ils ne m'avaient pas parler d'elle c'était sûrement car son départ avait dû leur faire énormément de peine et qu'ils préféraient ne pas en parler pour ne pas remuer le couteau dans la plaie... Je savais à quel point les sœurs Denali étaient liées et à quel point ma famille les estimait. Cela me semblait la seule explication possible.

Ne voulant tout de même pas paraître pour une folle trop sensible je lui souris d'un sourire qui montrait ma compassion mais aussi ma reconnaissance qu'elle m'ait expliqué tout cela. Et je lui répondis.


R E N E S M É E – Vous savez je pense que si je n'ai jamais entendu parler de vous c'est surtout parce qu'ils ne voulaient pas se faire plus de mal. Mais je suis certaine que vos soeurs vous aime, j'ai vu à quel point elles ont soufferts lorsque... enfin vous voyez pour Irina...

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Certaine choses changent peut être,
D'autre restent à jamais les mêmes.

Je sentais son regard sur moi. Ce n'était pas dur en même temps puisque je pouvais voir qu'elle me fixais. A vrai dire, je la fixais aussi. Mais sentir son regard sur moi était différent. Son regard. Voilà une chose qu'elle ne tenais pas d'Edward. Ce regard ce n'était pas celui de mon cousin ou alors celui ci avait changé depuis la dernière fois que je l'avais vu. Deux siècles... Comment pouvais-je croire qu'il serait le même quand je le reverrais ? Pourquoi avais-je donc bercer cette douce illusion ? Pour me rassurer. J'avais quitté les miens et l'idée de concevoir que je ne retrouverais jamais ceux que j'avais laissé derrière moi me fendait le coeur. Jamais je ne les reverrais que je le veuille ou non. Ce n'était plus là une question de rentrer chez soi ou non. Ce serait eux, je le savais bien mais ils ne seraient pas les mêmes pour moi. Et surement moi pour eux. En deux siècles tant de choses avaient du se passer pour eux. Et moi j'avais raté tout cela. J'avais raté tant de moment importants.

Et cette fille en était la preuve. J'avais devant mes yeux la preuve que des années avaient passées depuis mon départ. Cette Renesmée qui était la fille de mon cousin me faisait douloureusement comprendre ce que je m'étais toujours refusé d'avouer. J'avais encore un peu de mal à comprendre cela je crois. Cela ? Le fait que mon cousin aie une fille. A l'époque où je l'avais connu, jamais Edward n'aurait eu de filles. A vrai dire, je n'avais pas connu d'Edward intéressé par la famille. Quand je l'avais rencontré sa famille c'était Carlisle et moi. Il ne s'intéressait pas au femme. Peut être était-il même marié à l'heure qu'il est. Ou en couple car le mariage n'a pas beaucoup de sens pour les vampires, ça je le savais bien. J'avais raté ça. Et quoi d'autres ? Qu'est-ce que j'avais raté ? Dans ma propre famille, j'ignorais tant de chose. Je ne savais même pas ce qu'étaient devenus mes soeurs et mon frère. Ma famille, les gens que j'aime. Il n'y avait pas qu'eux que j'avais laissé derrière moi. Et lui ? Avait-il changé ? Qu'était-il devenu ? Je me fis violence pour ne pas y penser.

Doucement ma voix s'éleva. Je vis défilée sur son visage, qu'elle essayait, je crois, de garder neutre. Quelle idée ! Je lisais sur ses traits comme dans un livre ouvert. Là où son père devait entendre ses pensées, moi je voyais ses sentiments. Parfait ! Non je rigole, il était tout de même plus dur pour moi de savoir cela. Mon don était ailleurs. Les mots sortaient de ma bouche. Je sentais mon gorge se serait. A moins que ce ne soit une idée de mon esprit. J'étais une vampire, je n'étais pas sure, j'étais même sure du contraire, que ma gorge puisse faire cela. Je dis ma dernière phrase et ma voix mourut.

J'avais laissé derrière moi mon innocence. Cette jolie innocence qui faisait de moi une éternelle enfant, qui me caractérisait. Cette jeune femme ne me connaissait pas, elle ne pouvait savoir. Quoique jeune avec les vampires, ou surement semi-vampire pour elle, on ne peut pas savoir. Toujours était-il qu'elle ne savait pas que je n'étais pas ainsi tout le temps. Mais l'innocence de Lirose, celle qu'aimait tant mon cher Douglas, avait disparut. L'innocence ? Comment voulez vous en avoir quand vous avait plus de 900 ans ? Et que vous rentrez à la maison après des siècles d'absence ? Je ne rentrais pas vraiment à la maison c'était vrai mais n'empêche que... Cette innocence de penser comme un enfant s'était en aller. Elle reviendrait. Mais quand ?

Je vis un air tendre se peindra sur son visage. Ma détresse devait se voir plus que je ne le croyais... J'inspirais un bon coup en étudiant ses traits. Ils avaient quelque chose de rassurant comme si rien ne pourrait m'arriver de mal en sa présence. Elle avait un petit quelque chose de Carmen dans le regard. Connaissait-elle Carmen ? Je n'en doutais pas. Elle devait connaître mes soeurs. Peut être était-ce même d'elle quelle tenait ce regard. Un instant j'eus l'impression d'être un enfant que l'on console car il vient de se blesser. Etait-elle mère ? Avait-elle des enfants ? Par enfants, je n'entend pas forcément biologique. Edward est le fils de Carlisle pourtant leur vie humaine se sont déroulées à tant d'année d'écart. Je suis moi même la fille de Sasah alors que je ne l'ai jamais connue.

Sa voix s'éleva et je me laissais transporter par ses notes. Mes instincts de professeur de musique me firent remarquer qu'elle placée sa voix une note au dessus du naturel de ses cordes vocales. Elle ne s'en rendait même pas compte. Et mes instincts d'artistes furent ravi par si belle mélodie. Puis ses paroles m'apparurent. Pas comme des évidences mais presque. Disait-elle cela pour me rassurer ou le pensait-elle vraiment ? Ne pas se faire de mal ? Si son père lui avait point parler de moi était-ce pour cela ou simplement parce que je lui avais demandé de taire notre rencontre ? Je ne savais pas. Et Carlisle ? Avait-il juger qu'il était plus sage de ne pas faire souffrir injustement ma famille ou avait-il vu que celle-ci me reniait ? Un doute s'installa dans mon coeur mais mon amour pour eux ne le laissa pas planer bien longtemps.

- C'est gentil à toi de dire cela. Tu es bien la petite-fille de Carlisle, ça ne fait pas de doute. Je...

Je ne finis ma phrase pendant que sa dernière phrase résonnait dans mon esprit. Je n'y avais premièrement pas fait attention, trop concentrée sur celles d'avant. Ma spontanéité m'avait pas laissée le temps de réfléchir. Mais maintenant ses mots frappaient mon esprit comme une épée frappe la chair. Une épée de mot... Irina... Un tremblement me parcourut. Que voulait-elle dire ?

- Qu'est-il arrivé à Irina ? Pourquoi mes soeurs ont-elle souffert ?

Ma voix avait considérablement montée dans les aigues. A tel point que je me demandais si des oreilles normales auraient pu l'entendre. Surement que oui puisque j'avais presque crier les premiers mots avant que l'émotion me ravisse ma voix. Irina... Ma douce soeur, que t'était-il arrivé pour que notre fratrie en souffre ? Je fixais Renesmée, la bouche entre ouverte. Mes yeux s'agrandissaient au fur et à mesure que je comprenais ce que cette phrase pouvait signifier. Noooon. Irina ne pouvait être partie. Dans tous les sens du termes, elle ne pouvait être partie... Pas l'une des mes soeurs.

&
Certaine choses changent peut être,
D'autre restent à jamais les mêmes.

Cette jeune fille, cette Renesmée Cullen, je commençais à l'apprécier. J'avouerais sans honte que quand je l'avais vu mais première réaction avait été de penser méfiance. Quel vampire, surtant un vivant disons loin de la population vampirique, ne se serait pas méfié en rencontrant pareille « créature » ? Elle était si étrange et si fascinante... Un danger et une douceur, elle était les deux, cela se voyait un premier coup d'oeil selon moi. Quelle drôle de sensation d'entendre son coeur battre tout en observant ses geste trop rapide pour être humain. Quelle autres étrange sensation de voir sa peau scintillait au soleil tout en voyant le sang la parcourir. Elle était humaine, elle était vampire. Une sorte d'hybride surement mais je ne comprenais pas. J'étais arrivée et je m'étais trouvée face à cette demoiselle alors que je cherchais juste à voir de la famille, des personnes qui m'avaient manquées avec toutes ces années passant... Puis elle avait dit être la fille de mon cousin. Il était vrai que je ne pouvais passer à côté de cela, elle lui ressemblait tellement. Mais... mais imaginer Edward avec une fille et probablement une femme était quelque chose que je m'étais refusé pendant tant d'année? Edward fuyait les humains quand je l'avais connu et je n'aurais pas pensé qu'une femme, humaine ou déjà vampire, puisse faire battre le coeur qui était mort dans la poitrine de mon si cher cousin. Non c'était dans un sens inconcevable mais dans un autre... J'avais du mal à le penser premièrement mais elle était bien sa fille. Une fois que je commençais à reconnaître cette évidence, une affection naissait en moi pour elle. Je savais, Douglas me l'avait si souvent dit, que j'avais parfois un comportement très maternel comme si mon instinct de jeune femme était restait gravé en moi pendant tout ses siècles pour attendre le jour où j'aurais moi-même à chérir un enfant, mon enfant... Mais je vivais maintenant loin du seul homme qui pouvait prétendre au titre de père pour celui qui serait mon enfant.

Oui tout allait bien finalement ou presque. Sa dernière phrase... Qu'était-il arrivé à ma famille pendant mon absence ? Je savais que je les avait fait souffrir en partant et c'était égoïste dans un sens mais j'aurais tant voulu être la seule à les faire souffrir. C'était si bête dit ainsi mais je les aimais fort, plus que je ne pourrais jamais le dire ou leur montrer, et je ne voulais pas qu'ils souffrent ! Cette idée m'étais si inconcevable au fond. J'avais fait souffrir à tour de rôle tous ceux que j'aime et de façon différentes mais je ne voulais pas qu'ils souffrent. J'étais un monstre je le savais. Mais je savais aussi qu'ils comprenaient que je n'aurais pas pu continuer. Que ce besoin de m'en allait était plus fort que tout et que je n'aurais pas été heureuse en restant avec eux. Je serais restée, je n'aurais pas passé ce temps parmi Carlisle et Edward, je n'aurais jamais rencontré Douglas... Et ils faisaient tous les trois parti des personnes que j'aimais et maintenant que j'avais vécu ces moments, que je les avais rencontré, je m'imaginais plus ma vie sans cela. Imaginer sans... Irina... Que lui était-il arrivé finalement ? Je ne pouvais également imaginer ma vie sans ma soeur sur cette terre. Irina et moi ce n'avait jamais été le grand amour. Elle était si froide si distante avec moi. Je crois qu'elle avait toujours pensé que j'étais venue prendre la place de Sasha. Ce qui était faux ! Bien que je ne l'ai jamais connu Sasha était aussi devenue ma mère dans toute cette histoire, et je ne prendrais jamais la place de ma mère... La chose que j'aurais pu lui reprocher c'était qu'elle avait mieux accueilli Carmen et Eleazar dans la famille qu'elle m'y avait accueilli à l'époque mais je m'en fichait totalement. Je m'étais toujours mieux entendue avec Eleazar qu'avec Irina...

Je restais pendue à ses lèvres même si pour le moment aucun son n'en sortait. Je vous en prie... Irina... Son rythme cardiaque augmentait et je me rendis compte qu'elle avait peut être même assistée à cette chose qui était arrivée à ma soeur. Le silence ne régnait pas depuis longtemps mais j'avais l'impression qu'un nouveau siècle venait de passer. Peu à peu je sentais que je comprenais mais je ne voulais pas y penser avant se savoir ce qu'il lui était réellement arrivé. Peut être qu'elle était juste partie ! Oui ça devait être ça. Elle avait rencontré quelqu'un et elle était partie de la maison. Si ça se trouve elle avait craqué sur un ennemi de ma famille et c'était cela qui avait fait souffrir les miens : de lui imposer de choisir entre eux et lui. Ca devait être cela ! Ca ne pouvait être que ça ! Choisir... Je savais que j'aurais moi aussi à choisir un jour mais je préférais aussi ne pas penser à cela. Puis la sentence tomba et moi avec. Je me laissais tomber au sol. Mes genoux le rencontrèrent puis mes fesses. Un air de tristesse profonde s'installe sur mon visage alors que ma respiration se faisait plus forte. Je paniquais. Irina... ma soeur, ma chère soeur, était morte. Partie ! A tout jamais sans que je puisse le savoir, sans que je puisse la revoir. Pourquoi étais-je partie loin d'eux ! Je relevais la tête vers cette jeune fille, les yeux pleins de larmes imaginaires car pleurer leur était maintenant interdit.

- Co... Comment ? Je comprend que tu veille pas en parler mais...

Les mots sortaient sans que je puisse réellement comprendre ce que j'allais dire. Je stoppais ma phrase et cachait mon visage dans mes mains. J'étais partie loin d'eux et je commençais seulement à en comprendre les conséquences. Je... je voulais la voix rassurante de Eleazar pour me dire une nouvelle fois que ce n'était rien, la joie de Kate pour me faire sourire, la douceur de Carmen pour soigner ma blessure, l'autorité de Tanya pour me forcer à reprendre le dessus sur mes sentiments... Les bras de Douglas pour me sentir chez moi... J'avais besoin d'eux... Eux que j'avais forcé à vivre loin de moi.

- Mais j'aimerais juste savoir qui et si possible pourquoi.

Ma mains avaient quittées mon visage, l'une pour se poser sur mon genou et l'autre pour aller dans mes cheveux. J'étais une manique des cheveux, j'aimais les sentir entre mes doigts. Ma voix avait repris son assurance qui donnait l'impression que j'avais tant confiance en moi. J'avais confiance en moi. Je savais ce que je faisais toujours... seulement je découvrais ensuite que les conséquences ne sont pas celle que je pensais. Je la fixais de mes yeux qui s'ils avaient été humains auraient rouges ou larmoyants. J'inspirais un bon coup. Irina serait venger je le savais. Que ce soit moi, Tanya, Kate, Eleazar ou même la douce Carment quelqu'un vengerait Irina ! Je souris doucement à Renesmée.

- Je comprend que ça ne doit pas être simple pour toi mais j'aimerais savoir... C'était ma soeur...